Je suis pour la gratitude !
C’est un sentiment puissant et porteur qui nous permet d’avancer, de nous ressourcer et d’aborder la vie avec élan.
La gratitude a de nombreux effets positifs et bénéfiques.
Elle augmente notre bien-être, développe notre résilience, apaise notre sommeil, améliore notre communication et nos relations.
Elle nous donne de l’énergie pour aller vers nos rêves.
Mais…
En ce moment, la gratitude a le vent en poupe.
Elle est prônée, adulée, mise en lumière.
Et je trouve ça super.
Et en même temps, j’y mettrai un bémol…
Déjà parce que c’est dans mon tempérament de mettre de l’équilibre dans les notions que j’emploie…
Ensuite parce que je vois trop souvent un aspect oublié et pourtant néfaste d’une gratitude « superficielle ».
Attention au revers de la médaille
Lorsqu’on parle de gratitude, il s’agit de se sentir reconnaissant de ce qu’on a, de ce qu’on vit et de ce qu’on a vécu.
La gratitude a un vaste champ d’application et balaie toute notre vie, de notre petite enfance jusqu’à notre vie actuelle.
Le stade ultime de la gratitude est de se sentir reconnaissant de tout ce qu’on a vécu, des plus beaux moments aux pires d’entre eux.
Voir l’aspect positif dans toute chose et prendre conscience de ce que toutes nos expériences, aussi douloureuses soient-elles, nous ont fait développer comme qualités et compétences.
Je suis intimement convaincue que nous pouvons trouver ce cadeau dans toutes nos expériences de vie et en faire un atout extraordinaire.
Lorsqu’on se précipite, on passe à côté de l’essentiel
Seulement voilà, avant Noël, il y a un peu de travail !
Lorsqu’on a vécu des expériences douloureuses, nous avons stockées dans notre mémoire, dans notre corps, dans notre âme, une partie de nous qui contient ces souvenirs.
Cette part de nous, cet enfant intérieur apeuré, blessé, triste…
Cette part de nous a besoin d’être entendue, reconnue.
Elle a besoin que quelqu’un prenne soin d’elle et la rassure.
Elle a besoin d’être accueillie en nous.
Lorsqu’on se convainc soi-même de voir le positif dans notre vécu sans avoir pris le temps d’écouter cet enfant intérieur qui souffre, on l’enferme encore plus.
On le voit et on lui met un voile puis on déverse dessus une tonne de pensées positives sensées nous faire du bien.
Alors, oui, mille fois oui pour ressentir de la gratitude pour toute notre histoire.
Seulement voilà, prenons d’abord le temps d’accueillir cette part de nous, de l’écouter, de la réintégrer, de lui pardonner peut-être, pour ne pas qu’elle se sente encore plus seule.
La gratitude est une puissance extraordinaire.
Elle n’est pas là pour enterrer au plus profond de nous une partie de notre histoire et de nos émotions.
Elle est là pour la sublimer, l’enrichir et lui laisser sa place.