Un jour j’ai commencé à écrire un livre.
J’ai écris frénétiquement
Des milliers de mots, des idées, des chapitres dans tous les sens…
J’ai douté. J’ai fait lire ces débuts de rien à une amie.
Elle m’a dit « c’est un bon début. C’est intéressant et bien écrit. Il manque un fil rouge. »
Alors j’ai cherché un fil rouge. Tout le temps, partout, de façon obsédante.
Trouver un fil rouge.
J’ai écris mes idées sur des post-it, des dizaines de post-it, beaucoup trop…
Des fils il y en avait plein, je m’y suis emmêlée.
J’ai continué à écrire en cherchant ce fil qui se cachait tant et si bien…
Des dizaines et des dizaines de pages…
Des milliers de mots plus ou moins beaux.
Des émotions à fond les ballons…
Jusqu’à ce que je me relise.
La sanction est tombée.
Un verdict sans appel venu du plus profond de mon histoire, un vieux refrain tellement entendu qu’il était devenu le mien :
« Pour qui tu te prends!? »
« Tu crois que ça va intéresser qui? »
« C’est nul ! »
J’ai arrêté d’écrire.
Panne sèche.
La muse s’est envolée.
Elle est morte, terrassée par les fantômes du passé.
Avant cela, j’écrivais tous les jours. Les mots m’obsédaient. Des idées jaillissaient, tout le temps, partout… Des centaines d’articles, de posts, de notes dans mon téléphone…
Je me relevais la nuit pour écrire, des cahiers partout…
Et puis plus rien.
Le silence.
La peur a pris le dessus, le désespoir s’est installé.
Le rêve est enterré.
Le pouvoir des croyances bien ancrées.