Apprendre, ça prend du temps.
Plus ou moins selon les personnes, plus ou moins selon les situations.
Il y a cependant des étapes communes à tous et une condition indispensable : le droit à l’erreur
C’est fou, moi, ça fait 2 mois que je me suis accordé ce droit à l’erreur ! Et ça fait du bien !
Parce qu’apprendre sans le droit à l’erreur je vous assure que c’était pas simple !
Les erreurs sont indispensables ! Elles font partie du processus d’apprentissage ! Elles sont utiles.
C’est en faisant des erreurs qu’on apprend.
On se trompe, on voit où on a raté, pourquoi ça n’a pas marché, on rectifie et on recommence !
Ça te paraît évident ?
Pas forcément.
Pour moi, ça ne l’était pas. Du moins, je pouvais donner le droit à l’erreur à mes enfants, dédramatiser, les encourager et même valoriser leurs échecs. Mais pas les miens.
Quand j’étais petite mon père me disait toujours « Pourquoi tu n’as pas fait mieux ? »
19 de moyenne en maths ? « Pourquoi tu n’as pas eu 20 ? »
Jamais assez bien. Jamais suffisant.
Qu’est ce qui se joue là dedans ?
On appelle ça la confiance en ses compétences.
Elle commence à se construire vers l’âge de 3 ans.
Si, je t’assure, si tu as des enfants, tu vois de quoi je parle…
La fameuse crise du « Non c’est MOI, je veux le faire MOI, TOUT SEUL ! »
Quand tu as appuyé sur le bouton de l’ascenseur et que ton enfant hurle et se roule par terre parce qu’il voulait le faire lui !
Quand tu es en retard le matin et qu’elle veut absolument s’habiller seule et que ça fait 4 fois qu’elle met son t-shirt à l’envers !
Quand il veut se servir son bol de lait tout seul et que ça finit en inondation lactée sur le tapis de belle maman…
Donc, cette phase, merveilleuse et très agréable à vivre pour les parents, est fondamentale pour l’enfant.
C’est là qu’il faut faire preuve de patience et d’adaptation.
Oui, c’est pénible. Oui ça prend du temps. Oui tu n’as pas que ça à faire. Oui tu trouves ça ridicule de faire tant d’histoire pour un bol de lait.
Et pour ton enfant, c’est indispensable !
C’est ce qui lui permettra plus tard de se lancer dans de nouveaux apprentissages sans hésiter.
Lui permettre d’essayer « Tu es capable. »
L’autoriser à se tromper. « Tu peux échouer et te relever ! »
Le laisser être et apprendre, ne pas être parfait.
Valoriser ses efforts, son travail, plus que sa réussite.
Pas seulement pendant cette phase du développement mais toute la vie.
Et lui laisser le temps dont il a besoin pour apprendre.
Même si son voisin a compris plus vite, même si ça te paraît long. Ne doute pas de ton enfant sinon il doutera de lui.
Et puis détends toi un peu !
Il n’y a pas de compétition. Pas de trophée de l’enfant le plus intelligent, celui qui marche le plus tôt, le mieux, celui qui sera propre en premier, celui qui dira « papa » avant ses camarades de crèche…
Laisse le vivre, explorer, découvrir, expérimenter.
Partage ces expériences avec lui, partage tes expériences avec lui.
Chacun a son rythme.
Chacun à son rythme.
Chacun développe ses propres compétences.
L’apprentissage est un processus.
Si tu veux que ton enfant apprenne à nager, comment tu fais ?
Tu le jettes dans l’eau et tu attends qu’il comprenne ? Non ?
Alors pourquoi ce serait différent pour les autres apprentissages ?
Plusieurs étapes à respecter : d’abord montrer, ensuite faire avec, puis laisser faire seul. Parfois il faut de nouveau montrer, de nouveau faire avec, remontrer…
Parfois il faut d’abord laisser faire seul avant de montrer.
Si l’enfant (ou l’adulte) n’a pas conscience qu’il ne sait pas faire, il ne peut pas entamer le processus d’apprentissage.
D’où l’importance de l’erreur ! Elle nous montre les axes d’amélioration, elle nous guide.
Tu as besoin de perfection ? De tout gérer ?
Ça te crispe ces cafouillages, ces erreurs, ces imperfections, ces céréales par terre, ces bonhommes avec les bras à la place des oreilles, cet alphabet mal récité ?
Est-ce que tu te donnes à toi le droit à l’erreur ?
Bonne nouvelle, il n’est jamais trop tard ! Essaie, vas-y !
Accepte tes erreurs, aime les et apprend d’elles !
Parce qu’on est tous capables ! On a tous le droit à l’erreur.
On peut tous tomber et se relever.
Accompagner l’enfant dans ses apprentissages, lui permettre de développer sa confiance en ses capacités, c’est lui offrir la liberté, lui donner des ailes!
Soyons fiers de nos erreurs !
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