On a tendance à imaginer, rêver, idéaliser un état d’esprit à atteindre, une harmonie, une paix intérieure.
Comme un objectif à atteindre où nous ne vivrions plus que dans le calme et la sérénité.
Comme si l’inconfort était signe de malaise, d’erreurs.
Je ne sais pas si il est possible d’atteindre un niveau d’apaisement tel que plus rien ne vient chambouler notre paix intérieure.
D’ailleurs je ne sais rien.
Je n’ai aucune certitude, juste mes croyances, mes convictions et mes expériences.
Je pense que la sagesse réside dans notre capacité à remettre en question nos certitudes, à prendre du recul et à accepter que nos croyances ne sont que des interprétations.
Je pense que nous passons tous par différentes phases et donc par des moments de doutes, de remise en questions, d’inconfort.
Plus ou moins souvent.
Plus ou moins consciemment.
Plus ou moins longtemps.
Ces moments où tu sors de ta zone de confort, de tes habitudes et où, pendant un instant, tu te retrouves dans cet entre-deux.
Entre deux vérités,
Entre deux mondes,
Entre deux états.
Ces moments où tu peux te sentir perdue, sans repère, presque sans protection.
Je pense que ces moments ne sont pas à craindre.
Aussi inconfortables soient-ils, ils font partie du processus et peuvent être très enrichissants.
Quand je suis dans un tel espace, je m’ouvre encore plus à l’écoute de moi-même et de mon corps. Je ralentis. J’accueille.
Parfois je ressens l’envie d’être accompagnée dans cette étape, parce que cet inconfort peut se traverser seul mais que la présence réconfortante d’une personne bienveillante me permet de me sentir soutenue.