Le droit à l’erreur…
Oui, et après ?
Quand on est parent, on traverse des montagnes russes émotionnelles, on gère 1000 choses par jour, on s’adapte à tous les imprévus…
On encaisse encore et encore…
Et puis, parfois, on explose !
On craque, on crie, on pleure…
Ok, nous sommes humains et nous ne sommes pas parfaits.
Nous faisons de notre mieux avec notre histoire, passée et actuelle.
Le droit à l’erreur est une notion qui a changé ma vie et allégé le poids de ma culpabilité.
Lorsque j’ai commencé à m’informer sur le développement de l’enfant, sur la parentalité positive, sur les neurosciences… je me suis pris une montagne de culpabilité…
Je n’y arrivais pas. J’avais l’impression de mal faire, de nuire à mes enfants.
J’étais nulle.
Je réagissais « mal » et en ayant conscience que ce que je faisais était « mal »…
Puis, j’ai découvert que je n’étais pas sensée être parfaite…
J’ai appris le droit à l’erreur. Cette permission que je n’avais pas eu étant enfant…
J’ai continué sur mon chemin et j’ai compris ce qui m’empêchait de réagir comme je le voulais.
J’ai pris soin des parts blessées de moi.
J’ai appris à mieux vivre le stress inhérent à la vie.
J’ai pris du recul sur mes réactions et sur les comportements de mes enfants.
Je me suis apaisée.
Aujourd’hui, je fais encore des erreurs et j’en ferais toujours.
Je ne m’enferme pas dans la culpabilité mais je n’en reste pas là pour autant.
Le droit à l’erreur, oui, mais ça ne suffit pas !
Il ne s’agit pas de se dire ok, j’ai raté, tant pis.
La culpabilité qui consiste à se critiquer et se juger sans cesse n’améliore rien.
Par contre, il y a une part de saine culpabilité, celle qui nous pousse à aller vers l’autre et à réparer. Celle qui nous amène à prendre la responsabilité de nos mots, de nos actes, de nos comportements.
Si par mes mots, mon attitude, mes gestes, je t’ai blessé, je m’en excuse, j’essaie de réparer ce qui peut l’être.
Nous ne pouvons pas retirer nos mots pour apaiser ces maux. Nous pouvons néanmoins diminuer leur portée, atténuer leurs traces en prenant soin de la relation.
Je suis humaine.
Parfois je me trompe, parfois je craque, je crie. Alors j’en assume la responsabilité et je ne la reporte pas sur l’autre, que ce soit mon enfant, mon mari, mon ami.
Je suis responsable de mes erreurs et je les transforme du mieux que je peux.
L’erreur est une opportunité de grandir et d’avancer si tant est qu’on s’en donne les moyens.
L’erreur est utile si on prend la peine de voir comment et pourquoi elle est arrivée.
Lorsque je me trompe, lorsque j’ai un mot ou un comportement qui ne correspond pas à mes valeurs, je m’interroge :
Qu’est-ce qui fait que j’en suis arrivée là ?
Qu’est-ce que je n’ai pas pris en compte ?
De quoi ça me parle ?
Quelles émotions ou besoins n’ai-je pas exprimés ?
Quelle blessure s’est éveillée ?
En faisant ainsi, je transforme cet échec en opportunité, j’apprend, je grandis.
Je fais en sorte de ne pas reproduire encore et encore les mêmes situations.
Oui, nous sommes imparfaits.
Oui, nous faisons tous des erreurs.
Mais toi, que fais-tu à partir de ces erreurs ?
Comment les vis-tu ?
Comment les utilises-tu ?