Le monde se divise en 2 catégories…
De quel côté es-tu ? Acteur ou figurant ? Sujet ou objet ?
Alors comment savoir ? Comment reprendre son pouvoir personnel ? Comment reprendre sa vie en main et devenir véritablement sujet ?
Pour vraiment reprendre le pouvoir, on commence par être à l’écoute de soi, de ses sensations, de ses émotions, de ses besoins et surtout on assume nos responsabilités.
Ne plus être celui qui subit, qui est obligé de, mais celui qui décide, qui choisit.
Comme Marshall Rosenberg le souligne dans son livre “Les mots sont des fenêtres”, chacun est responsable, d’une part, de ses émotions, d’autre part, de ses actions et de ses choix.
Alors qu’est-ce que ça veut dire concrètement ?
Petit exercice extrait du livre de M. Rosenberg :
Traduire les “je dois” par “je choisis de”.
A chaque fois que, dans ma vie, je me dis “il faut / je dois faire ci, être comme ça”, je m’arrête et me demande d’où me vient cette obligation, qui me l’a transmise et si j’ai envie de la garder.
Par exemple, “il faut que j’aille travailler.” En fait, je choisis d’aller travailler parce que j’aime mon travail, parce que je veux avoir de l’argent pour me payer ce dont j’ai besoin, parce que je me sens valorisée par mon activité…
“Il faut être poli.” En fait, je préfère être polie pour ne pas blesser les autres ou les vexer. Je choisis d’être polie pour faciliter mes relations avec les autres.
“Il faut que je fasse le ménage.” En fait, je choisis de faire le ménage parce que j’apprécie de vivre dans un appartement propre et rangé.
“Je dois respecter la loi.” En fait, je choisis de respecter la loi parce que je fais partie de la communauté et que je ne veux ni être rejetée ni avoir d’ennui avec la justice.
Il peut être difficile parfois de trouver les raisons qui nous motivent.
Et puis certaines ne sont pas très glorieuses: la honte, la culpabilité, le refus de la confrontation… Et alors ? Le but n’est pas de se juger mais de faire le point.
Parfois on ne trouve pas d’autre justification que: “on m’a toujours dit qu’il fallait faire comme ça.” Parce que certains principes nous ont été transmis par nos parents, nos grands parents, notre entourage, la société, et qu’on les a acceptés sans se poser de questions.
Alors, on garde ou pas ?
Si c’est un principe qui me plaît, qui me pousse vers du positif, bien sûr que je garde.
Mais si je me rends compte que ça me bloque, ça me restreint et que je n’y vois pas de raison suffisante, alors pourquoi ne pas s’en débarrasser ?
Même dans les côtés les plus pénibles de la vie, mêmes dans nos obligations quotidiennes, il y a toujours un choix. Parfois il est limité, parfois l’autre option est effrayante, dangereuse, inacceptable. Il s’agit quand même d’un choix.
Accepter sa responsabilité dans nos décisions nous permet de reprendre le pouvoir et aussi de mieux les vivre. Oui je fais quelque chose qui m’est pénible, ennuyeux, laborieux, mais c’est mon choix et j’ai des raisons de le faire.
Si ce n’est pas le cas, si je ne trouve pas de bonnes raisons alors pourquoi le faire?
“Il faut que les enfants dorment dans leur propre lit.” Non, ça ne me parle pas. Je préfère les rassurer, leur donner confiance. Alors je ne prends pas ce principe. Je choisis de laisser mes enfants dormir avec moi s’ils en ressentent le besoin.
“Il faut laisser le bébé pleurer pour qu’il fasse ses nuits.” Non, j’ai appris qu’un enfant laissé seul subit un stress, se sent abandonné et que c’est néfaste pour la maturation de son cerveau. Je choisis de ne pas laisser seul mon enfant quand il pleure, quelque soit l’heure et quelque soit son âge.
“Il faut bien se couvrir quand il fait froid.” En fait, je choisis de me couvrir parce que je n’ai pas envie d’avoir froid. Ah, tiens… Je me couvre parce qu’il fait froid ou parce que j’ai froid? Nuance intéressante.
A la sortie de l’école, l’hiver, j’entends souvent des parents réprimander leurs enfants: “Mais enfin voyons mets ton manteau, il fait froid !” Certes, il fait froid mais l’enfant en question, lui, a-t-il froid ?
Parce que quand ils courent dans tous les sens ils ont peut-être bien chaud et peut-être qu’ils sont mieux sans leur manteau.
Ils vont attraper froid ? Cette expression ne veut rien dire. Le froid ne rend pas malade, ce sont les virus et les microbes qui rendent malade ! Les enfants ne seront pas en meilleure santé en étant en sueur dans leurs vêtements. Au lieu de leur dire de se couvrir, peut-être qu’on peut leur demander s’ils ont froid, tout simplement.
Si on leur apprenait dès le plus jeune âge à faire confiance en leurs sensations ?
A force de mettre des “il faut” et “tu dois” partout, on se coupe de nos sensations, de notre ressenti et de notre réflexion. Et on transmet à nos enfants cette façon de fonctionner.
Et alors comment feront ils ensuite, adultes, pour se faire confiance, pour écouter ce qu’il se passe dans leurs corps ?
Petits, ils ne savent pas interpréter leurs sensations. C’est désagréable, douloureux, je sens du chaud, du froid, ça me brûle, ça me pique… Aidons les à comprendre. Aidons les à décrypter les signaux.
“Il faut se coucher tôt.” ou alors “il faut se coucher quand on sent qu’on est fatigués.”
“Il faut finir son assiette.” ou plutôt “il faut manger à sa faim.”
Certaines injonctions sont ancrées en nous, transmises par nos parents, nos grands parents, par la société. Il est toujours possible de se questionner, de s’interroger sur leur pertinence et de faire du tri.
Avant de les transmettre à nos enfants, interrogeons nous.
Est-ce que ça a vraiment du sens pour moi ?
Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de leur transmettre?
Dans chaque situation, on a le choix.
Parfois, c’est plus confortable de se dire que non… Parfois on préfère se dire qu’il n’y a pas d’autres alternatives, qu’on est obligé.
Oui parce que quand tu passes ta soirée sur un dossier du travail au lieu de passer un moment sympa en famille, c’est plus facile de te dire que tu n’as pas le choix. Et pourtant si tu le fais, c’est parce que tu as choisi de le faire. Parce que tu veux te montrer à la hauteur, parce que tu ne veux pas perdre un marché, parce que tu as peur de te faire virer. Ça reste un choix.
Et si parfois je préfère me laisser porter, suivre le mouvement, laisser les autres choisir. Pourquoi pas ? Le tout est d’en être conscient ! Je choisis de suivre le mouvement ! Je choisis de taire mon opinion parce que je n’ai pas envie de me justifier. Je choisis de laisser faire parce que je ne veux pas m’imposer…
Assumer la responsabilité de nos décisions, choisir nos valeurs, nous permet de prendre le contrôle de notre vie.
Ce n’est pas la société, mes parents, mon entourage qui me dictent mes actions, ma vie. Je choisis. Je suis responsable. Je respecte mes besoins et ceux des autres. J’écoute mes sensations, mes émotions. Je vis.
Et alors, tu choisis quoi toi ?
Dis moi en commentaire ce que tu choisis de changer aujourd’hui.
2 Commentaires
Bonjour,
Très intéressant, peut on respecter le choix d’une personne mais tout en décidant de ne plus subir ce choix? Est ce que dans ce cas le choix est bien respecter un doute subsiste
Bonjour,
Intéressant comme question et je pense que chacun aura sa réponse. Je pense que nous avons chacun la responsabilité de nos actes, de nos décisions, de nos paroles. Je peux respecter le choix de l’autre, son émotion, ses pensées, ses valeurs… et ne pas être d’accord pour autant.
Si le choix de l’autre a un impact sur moi je suis libre de choisir ma réaction et je suis responsable de ce que je décide.
Parfois, nous décidons de couper certaines relations pour respecter nos propres besoins et/ou valeurs.
Parfois, nos décisions affectent l’autre.
Respecter le choix de l’autre ne signifie pas dire oui à tout.
Poser ses limites personnelles est nécessaire pour vivre des relations équilibrées.