Je suis née de parents blessés.
Je suis née d’un papa avec une carapace énorme, emplie de colère et de souffrance, une carapace qui le coupait de nous et qui parfois fuyait pour ne laisser paraitre que rage et autorité.
Je suis née d’une maman triste, blessée, meurtrie, en deuil.
Une maman aussi présente physiquement qu’absente émotionnellement.
Elle était merveilleuse, généreuse, souriante.
Toujours prête à aider, à faire pour les autres, à accueillir les autres.
Mais tellement coupée de ses propres besoins.
Ses blessures formaient comme une barrière entre nous.
Un voile qui brouillait sa vue, qui l’empêchait de voir pleinement, de me voir pleinement.
Je suis née au milieu de frères qui s’adaptaient comme ils pouvaient à ce climat étrange, mêlé d’amour, de tristesse, de colère et de beaucoup, beaucoup de non-dits.
Je suis née dans une famille où on se parlait, on riait, de choses et d’autres… mais surtout pas de nos émotions, de nos doutes, de nos peurs, de nos peines…
Surtout pas de lui, de son absence et de ses conséquences.
Je suis née dans une famille qui a fait ce qu’elle a pu, avec son histoire, ses lourds bagages et ses capacités.
Je n’ai pas été malheureuse.
Je n’ai pas été agressée.
Je n’ai pas été menacée.
Je n’ai pas été humiliée.
Je n’ai pas été battue.
Je n’ai pas vécu de traumatismes.
Juste l’absence d’authenticité dans nos relations.
Juste l’impression de ne pas exister, ne pas avoir ma place, ne pas avoir de valeur.
Juste ce voile entre ma maman et moi qui m’a fait conclure que je devais être sage, très sage, que je devais être gentille, très gentille.
Juste le poids de cette responsabilité de devoir rendre les autres heureux, de prendre soin d’eux bien au-delà de moi, bien au delà de mes compétences, bien au-delà de mes possibilités.
Juste la pression de ne pas raviver les souffrances, de tenir cette famille unie quitte à me sentir écartelée dans toutes les directions.
Chacun a fait ce qu’il a pu et je n’en veux à personne.
J’ai ressenti de la colère, j’ai senti cette injustice, j’ai exprimé et sorti ces émotions de moi pour me libérer de ce fardeau.
Aujourd’hui je sais qu’il est possible de vivre autrement.
Que ma maman aurait pu vivre autrement, me regarder autrement, me reconnaitre et me donner de la valeur, m’aimer vraiment, me voir vraiment.
Je sais que, si elle avait été accompagnée dans ses douleurs, dans son deuil, elle aurait levé le voile entre elle et moi.
Je sais que, si elle avait été écoutée, accueillie dans ce qu’elle vivait, nos relations auraient pris une autre dimension.
Je sais que, si elle avait appris à se regarder elle-même avec amour, j’aurais modélisé cette confiance.
Je sais que cela aurait pu se passer autrement et que c’est trop tard, pour elle, pour la petite Julie.
Alors aujourd’hui je prend soin de la petite fille en moi.
Je la regarde, je l’écoute, je l’accueille, je lui donne cette reconnaissance et cet amour.
Aujourd’hui je prends soin de moi en tant que maman et j’accompagne les autres mamans à prendre soin d’elles, sincèrement et avec amour.
Aujourd’hui, si tu le choisis, je t’accueillerai toi, la petite fille en toi, la femme en toi, la maman en toi. Pour que tes blessures n’entravent pas tes relations. Pour que tu sois en mesure de te regarder avec amour.
L’accompagnement Nouveau regard est un espace de sécurité et de bienveillance pour te permettre de te connecter à tes ressources, à ta puissance intérieure et créer les relations que tu veux, une aventure de 6 mois pour se sentir fière de soi en tant que maman.