Aujourd’hui je voudrais te parler de moi, de ma famille, de mon histoire.
Aujourd’hui je vais te parler de moi mais il est possible que ça parle aussi de toi, de ta famille…
J’aurais aimé que ma mère voit une coach parentale
J’aurais aimé que ma maman voit une coach parentale, qu’elle lui parle de sa famille, de ses difficultés.
J’aurais aimé qu’elle comprenne ce qui se passait pour nous, pour elle.
J’aurais aimé qu’elle puisse parler, se confier, décharger les émotions qui la rongeaient de l’intérieur.
J’aurais aimé qu’elle soit accompagnée, dans sa parentalité, dans ses conflits intérieurs, dans son deuil.
J’aurais aimé qu’elle ait cet espace d’accueil et d’écoute pour parler de son fils décédé, de sa peine, de sa colère, de sa douleur.
J’aurais aimé qu’elle puisse pleurer jusqu’au soulagement, jusqu’à la libération, dans la sécurité de ce lien
J’aurais aimé qu’elle voit, qu’elle voit ce qui se passait pour nous et entre nous.
J’aurais aimé qu’elle me voit, qu’elle voit qui je suis vraiment, qu’elle voit que j’étais trop sage, trop discrète et que je n’étais pas vraiment moi.
J’aurais aimé qu’on la guide, qu’on lui ouvre des portes pour qu’elle puisse ensuite m’ouvrir sa porte.
J’aurais aimé qu’on l’aide à recréer le lien, le lien de l’attachement, le lien de sécurité qui lui manquait et qui m’a manqué.
J’aurais aimé qu’elle ouvre les yeux, qu’elle voit nos qualités, nos compétences. Qu’elle apprenne à nous encourager et développer notre confiance en nous et en la vie.
J’aurais aimé qu’elle ne soit pas seule sur son chemin de maman, qu’elle ait un guide, un soutien, un coach.
J’aurais aimé que mon père voit une coach parentale.
J’aurais aimé qu’il soit soutenu.
J’aurais aimé qu’on lui dise que la tristesse n’est pas une faiblesse, qu’elle a besoin de sortir, de s’exprimer.
J’aurais aimé qu’il ait un lieu pour exprimer sa colère qui lui brûlait le corps et le cœur, qui le rendait malade et lui brisait le dos.
J’aurais aimé qu’il apprenne qu’un homme aussi peut pleurer, qu’un homme aussi peut dire “je t’aime” et montrer sa tendresse à ses enfants.
J’aurais aimé qu’il puisse montrer sa douleur et la partager avec sa femme, avec nous.
J’aurais aimé qu’il s’exprime, qu’il sorte de sa carapace de pierre qui le coupait de nous et l’enfermait.
J’aurais aimé que mes frères voient une coach parentale.
J’aurais aimé qu’on les guide pour exprimer l’inexprimable.
J’aurais aimé qu’ils apprennent à se parler, à me parler, à s’entendre.
J’aurais aimé qu’ils soient écoutés, accompagnés et soutenus.
J’aurais aimé qu’ils aient un espace de parole et de liberté où décharger le stress.
J’aurais aimé qu’ils soient soutenus, entendus, accueillis avec bienveillance et tendresse.
J’aurais aimé que la petite fille que j’étais voit une coach parentale.
J’aurais aimé qu’elle soit vue, entendue, accueillie.
J’aurais aimé qu’elle puisse dessiner ses peurs et ses colères, jouer cette histoire qu’elle ne comprenait pas.
J’aurais aimé qu’elle soit guidée pour trouver sa place et comprendre qu’elle ne la vole à personne cette place.
J’aurais aimé qu’on lui permette de s’exprimer, de s’ouvrir, d’être vraiment elle.
J’aurais aimé qu’on lui dise qu’elle a le droit d’être en colère ou triste, que ça ne fera pas de mal aux autres, que ça ne blessera pas sa maman.
J’aurais aimé qu’on la libère de cette responsabilité, de cette impression de devoir tout prendre en charge, de devoir protéger les autres, sauver les autres.
J’aurais aimé que ma famille voit une coach parentale.
J’aurais aimé que nous soyons accueillis avec nos tristesse, nos colères, nos doutes et aussi notre amour.
J’aurais aimé que nous apprenions à nous aimer, à nous parler, à nous regarder, à nous écouter.
J’aurais aimé que chacun puisse retrouver sa place, prendre sa place et affirmer sa personnalité.
J’aurais aimé que les émotions ne soient plus à cacher, que la mort ne soit plus un tabou, que l’amour ne soit plus un secret.
Alors je suis devenue cette coach.
Celle qui accompagne et accueille, sans jugement, avec bienveillance.
Celle qui libère la parole, donne la permission d’exprimer ses émotions.
Celle qui rend leur puissance à chaque membre de la famille.
Celle qui guide vers plus de confiance, en soi, en ses compétences, en les autres, en la vie.
Celle qui permet à chacun d’être lui-même avec ses qualités et ses défauts, avec ses forces et ses faiblesses.
Celle qui t’accueille toi, comme tu es, où tu en es.
Je suis devenue cette coach.