Une émotion c’est utile.
Une émotion c’est physiologique. Ça nous sert, ça nous protège.
C’est une boule d’énergie qui a besoin de s’exprimer.
Quand on étouffe nos émotions, qu’on s’empêche de les exprimer, de les vivre, de les sentir, ça nous fait du mal.
Parce que ces émotions refoulées vont s’exprimer d’une manière ou d’une autre. Soit par le corps avec la maladie, les douleurs, soit par des actes manqués qui permettront d’exprimer l’émotion sous une autre forme.
Ce fameux mal de dos si répandu, d’où vient-il ?
Ces brûlures d’estomac, ces raideurs de nuque, ces douleurs articulaires ?
Les émotions refoulées s’impriment dans notre corps, dans nos cellules.
Ça nous ronge de l’intérieur, ça cristallise, ça se transforme en cancers, maladies auto-immunes, allergies, douleurs diverses et variées…
Le stress, la fatigue s’ajoutent à la colère refoulée, la tristesse ravalée, la peur niée, la joie étouffée. Joyeux mélange explosif !
Et parfois, une émotion jaillit, on la bloque tout net… et paf, un acte manqué!
On oublie un rendez-vous important, on se tape dans la table basse, on s’énerve pour un rien à la maison…
Émotion refoulée, acte manqué…
L’autre jour, je regardais une série avec mon amoureux. Drame dans l’épisode du jour: l’ex femme du héros meurt laissant derrière elle une ado d’environ 16 ans. Il se trouve que j’ai perdu ma mère quand j’avais 16 ans. Je me suis sentie très mal tout à coup. J’ai senti une boule douloureuse dans ma poitrine, une petite porte s’ouvrir vers ma blessure intérieure mal cicatrisée. J’étais chez moi, avec mon mari, en confiance. J’aurais pu laisser aller l’émotion. Ouvrir les vannes et pleurer, pleurer autant que j’en avais besoin dans les bras rassurants de mon chéri. J’aurais dû. Ça m’aurait fait un bien fou !
Parce que les larmes nous guérissent. Vous souvenez vous de la sensation de soulagement après avoir pleurer, vraiment pleurer ?
“Pleurer fait baisser la tension artérielle, élimine les toxines, relâche les tensions musculaires, rétablit la respiration. “
Isabelle Filliozat, “au cœur des émotions de l’enfant”
Alors oui, j’aurais dû pleurer. J’aurais voulu pleurer. Mais j’ai bien retenu toute mon émotion. Parce que j’ai bien appris ma leçon. Pleurer c’est mal. Pleurer ça rend les autres tristes. Pleurer c’est être faible.
Résultat des courses, je devais aller enfourner ma brioche (c’est pas une image, je faisais vraiment une brioche). Four bien chaud à 180°. Je me suis brûlée la main. Une belle petite brûlure !
Histoire de pouvoir pleurer un peu pour quelque chose de plus simple. Histoire aussi d’être un peu en colère pour ressentir un peu moins la tristesse. Histoire d’avoir mal à la main et plus dans la poitrine.
Combien de fois on se blesse, on rate un rendez-vous, on oublie un événement important ?
Qu’est-ce qui se cache là dessous ? Qu’est-ce qu’on ne veut pas voir ou ressentir ?
Alors pourquoi on se fait tant de mal?
Pourquoi on s’empêche d’utiliser nos émotions pour nous servir ?
Pour beaucoup, on a appris tout petit à cacher nos sensations, nos ressentis, nos émotions. Il faut se montrer fort.
“Ne pleure pas !”
“Tu es grand maintenant arrête de pleurer.”
“Tu n’as aucune raison d’avoir peur !”
“N’aies pas peur. “
“Arrête de faire tout le temps des colères !”
Même la joie il ne faut pas l’exprimer trop fort ! Ne pas crier sa joie, ne pas sauter dans tous les sens, ne pas rire trop fort. Quelle triste réalité !
Pourtant nos émotions sont nos alliées.
La colère défend nos limites physiques et psychiques, elle nous permet de nous réparer après une agression.
La tristesse nous aide à dépasser le deuil, la perte.
La joie et l’amour nous épanouissent et nous rapprochent les uns des autres.
La peur nous protège face au danger, elle nous prépare à fuir ou à se battre.
N’ayons pas peur de nos émotions.
Si on les écoute, elles sont notre force. Si on les nie, elles nous affaiblissent.
Apprenons à les écouter.
Apprenons à nos enfants à les comprendre et les utiliser.
Faisons de nos émotions un super pouvoir !
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3 Commentaires
JE PLEURE CHAQUE JOUR DEPUIS PLUSIEURS ANNEES, JE N ‘ ARRIVE PAS A COMPRENDRE CE QUI M’ ARRIVE, ALORS JE ME SUIS REFUGIEE DANS PLUSIEURS ADDICTIONS (OXYCODONE, LORSQUE JE N AI PLUS D’ ARGENT JE BOIS DE L’ ALCOOL FORT,JE FUME DU CANNABIS). IL EST VRAI QUE J ‘ AI EU UNE ENFANCE TOUT SAUF BANALE, MAIS J’ AI MALGRE TOUT CONSTRUIT UNE VIE PRESQUE NORMALE ( DEUX ENFANTS QUI VONT TRES BIEN) JE VIS SEULE AUJOURD’HUI,JE TRAVAILLE ( MON TRAVAIL ME PERMET DE TENIR) JE N’ AI PLUS DE PROJETS, D ‘ ENVIE, DE DESIR, JE SUIS TIRAILLEE ENTRE » PARTIR » ET RESTER (J’ AIME MES ENFANTS) MAIS LE BONHEUR C’ EST SIMPLEMENT LE MALHEUR QUI SOMMEILLE ALORS A QUOI BON DE LUTTER ? J’ AI PERDU 12 KILOS , MON CORPS S’ EXPRIME (IL Y A BCP D’ INQUIETUDE DANS MON ENTOURAGE PROFESSIONNEL ET FAMILIAL ).
Bonjour Françoise,
Merci pour votre témoignage. Je vous invite à vous faire accompagner par un professionnel. Il existe de nombreuses thérapies qui peuvent vous apaiser et vous aider à vous sentir mieux.
Je vous souhaite beaucoup de courage.
Je vous trouve courageuse Françoise et je sais que vous trouverez un jour votre bonheur.