Tu te souviens de cette époque où le monde était un vaste terrain de jeux ?
Où un canapé pouvait se transformer en bateau navigant dans une mer déchaînée.
Où une branche d’arbre toute rabougrie pouvait devenir une baguette magique aux pouvoirs infinis.
Où les passages piétons étaient des ponts suspendus au dessus de la lave et où il fallait absolument rester sur les bandes blanches.
Où avec 3 coussins et 1 drap tu pouvais fabriquer la cabane de tes rêves.
Et puis tu as grandi.
La réalité s’est imposée, plus ou moins facilement, plus ou moins brutalement.
Le canapé sert juste à s’asseoir après une journée fatigante.Tu ne remarques même plus les branches d’arbre sur ton passage. Les passages piétons ne sont que des passages piétons. Et la cabane de tes rêves coûte 1 petit million.
Et pourtant…
Qu’est-ce qui nous empêche de rêver la vie ?
Parce qu’on est adulte, on serait obligé de rester terre-à-terre. De rester dans un réalisme constant. Être adulte ne signifie pas perdre son imagination.
On a tous en nous ce petit enfant qui sommeille. C’est notre esprit créatif, notre enfant libre. Oui, libre ! Libre de rêver, libre d’oser, libre d’essayer, libre de rire , libre de s’amuser, libre de jouer !
Alors laissons-le s’exprimer ! Laissons-le nous guider ! Laissons-le nous montrer comment faire !
Pourquoi ?
La vie en rose.
Premièrement parce que ça rend la vie nettement plus légère et agréable. Et ça, c’est bon pour la santé.
Rire, rêver, prendre du plaisir nous fait du bien. Réellement. Les zones du plaisir activées dans notre cerveau déclenche une cascade de réactions hormonales qui renforce notre corps et notre esprit. Physiquement, le corps se relâche et on dope notre système immunitaire.
C’est un cercle vertueux : on voit la vie en rose donc on gère mieux le stress donc on renforce notre système immunitaire donc on est moins malade donc on se sent mieux donc on gère mieux le stress…
C’est-à-dire que physiquement, nous sommes plus tolérants au stress car notre amygdale est moins sensible et psychiquement, on est plus optimistes donc on se sent plus d’attaque à affronter les aléas de la vie.
Les recherches montrent de plus en plus le lien entre notre état d’esprit et notre état de santé. Tout est lié.
Si tu te concentres sur les côtés positifs de la vie, si tu crois en toi et en tes rêves, tu te sens mieux et tu ne t’effondres pas à la moindre difficulté. Non seulement, tu traverseras plus facilement les tracas mais en plus tu en auras probablement beaucoup moins que si tu es dans un état d’esprit négatif.
Et quoi de mieux que le jeu pour se sentir léger ?
Ça ne veut pas dire prendre les choses à la rigolade et faire n’importe quoi. On reste un adulte responsable de ses actes, de ses paroles, de ses réactions. Pour autant rien ne nous empêche de transformer les moments du quotidien en défis et en aventures.
Ce qui m’amène à la deuxième raison de pourquoi laisser s’exprimer notre enfant libre :
Le jeu nous rapproche de nos enfants.
Se reconnecter à son âme d’enfant, à notre imagination, à nos rêves, nous amène dans le monde de notre propre enfant. C’est la façon la plus simple de le rejoindre, de se connecter à lui.
Jouer ensemble. C’est tellement chouette ! Quand on arrive à se laisser aller, à lâcher prise, à juste vivre le moment présent. Ces moments permettent de renforcer notre lien d’attachement.
Notre enfant se sent rejoint. C’est nous l’adulte qui pénétrons dans le monde fantastique de l’imaginaire. Comme un voyage dans un pays enchanté. Une plongée au cœur de la magie. Quelle chance de pouvoir s’y rendre ! Quel privilège de le faire en si belle compagnie !
Pour autant, ce n’est pas toujours facile. Si nos parents n’ont pas joué avec nous quand nous étions petits, ce ne sera pas forcément évident de se laisser aller. Parce que ça nous rappelle nos blessures, nos manques. Ça nous montre ce que nous aurions pu avoir.
Mais on peut toujours surmonter notre passé. Chacun son rythme, petit à petit.
Et à chaque moment de jeu partagé, notre réservoir se remplit. Celui de notre enfant aussi.
Prenons alors pleinement conscience de nos sensations : la chaleur dans notre corps, le cœur qui s’accélère, l’excitation… Et oui, nous ressentons la joie et l’amour. Notre organisme est baigné d’ocytocine, hormone de l’amour, du bonheur et de l’attachement. Alors savourons ces instants. Gravons les dans notre mémoire pour y puiser des forces dans les moments plus difficiles.
Tout ça, c’est super mais ce n’est pas tout.
Le jeu est un super outil d’éducation.
Le travail de l’enfant c’est de jouer. Oui, parfaitement. C’est tellement dommage que ce message ne soit pas plus diffusé parce que c’est essentiel.
L’enfant apprend en jouant.
Lorsqu’il monte à un arbre, il évalue les distances, les angles, les forces. En courant il découvre ses muscles, les capacités de son corps, sa motricité. Par les jeux collectifs, il apprend la collaboration, le respect des autres. Avec l’imagination il développe des milliers de connexions dans son cerveau, il élabore des stratégies, il teste des situations.
Et même pour des matières plus académiques comme la lecture, les sciences, l’histoire-géo, la joie devrait être au cœur des apprentissages. Tout simplement parce que c’est sa fonction, son rôle. La joie aide à mémoriser, à comprendre.
Si on en revient à notre vie quotidienne, là aussi, le jeu est une aide précieuse.
Faire jouer plutôt que ordonner.
Le quotidien du parent est rythmé par des impératifs de gestion du temps et des tâches domestiques : les repas, les habits, l’hygiène… Tant de moments qui peuvent vite se changer en confrontations et en disputes.
Et si on essayait de rendre tout ça plus amusant ?
Mettre son fils au défi d’être habillé avant son père.
Transformer le chemin de l’école en parcours d’aventure.
Voir la brosse à dent comme une baguette magique qui chasse les vilaines bactéries de la bouche.
Trouver des devinettes pour rythmer le trajet en voiture.
Réveiller sa fille avec de la musique.
C’est quand même plus sympa, non ?!
Certes, ça nécessite un peu d’entrainement et d’imagination. Mais les enfants ont toujours envie de jouer. Les rejoindre dans cet état d’esprit facilite énormément les choses.
Parfois, on n’a pas envie. On n’a pas d’idée ou alors pas celle qui va plaire à notre enfant. On ne peut pas être parfait tous les jours !
Ça vaut le coup d’essayer. Et petit à petit, l’inspiration viendra d’elle-même.
Alors, une idée ?
J’ai vraiment envie d’avoir les astuces de tout le monde.
Dites moi tous en commentaire quels sont vos jeux, vos aventures en famille ?
Comment vous embellissez votre quotidien ?