Quand tout part en vrille, quand la situation risque de déraper, quand je me sens submergée par les émotions, quand le stress est trop fort, j’ai une technique ! Aussi simple et basique soit elle: je respire !
Prendre un instant et respirer !
Vas-y, essaie. Non mais vraiment, là, maintenant, devant ton ordi/tablette/téléphone, prends 2 secondes pour respirer ! Respirer vraiment, amplement, profondément.
Ça détend, non ?
Alors oui, c’est hypra basique mais ça marche et je vais t’expliquer pourquoi.
Un souffle vital
Respirer c’est vital, tout le monde le sait. On le fait sans réfléchir, c’est mécanique, automatique. C’est ce qui fait qu’on est en vie.
Mais la plupart du temps on ne profite pas des bénéfices de la respiration. On respire de façon superficielle. Comme si même ça, même un mouvement aussi fondamental dans notre vie, pour notre vie, on ne prenait pas la peine d’y accorder du temps. On ne prends pas le temps de respirer.
Quand on y pense, c’est fou non ! Est-ce qu’on méprise notre respiration ? En tout cas on la néglige certainement.
Ce mouvement du diaphragme, ce remplissage de nos poumons. Prenons conscience que c’est par cette respiration que chaque parcelle de notre corps est oxygénée. Chaque minuscule cellule de notre organisme est alimentée grâce à notre respiration. Elle nous apporte l’élément de base, notre substance vitale, l’oxygène.
Peut-être que si on respectait un peu plus notre corps, peut-être que si on mesurait les mécanismes extraordinaires qui sont à l’œuvre dans chacun de nos mouvements et même de nos pensées, on se donnerait la peine de prendre soin de nous et de notre être.
Là, peut-être que tu te dis “ça y est, elle divague, on l’a perdue !”
Alors revenons à des faits plus concrets.
La respiration et le stress
Quand le stress nous submerge, quand nous réprimons nos émotions, nous nous tendons, physiquement. On le sent dans notre corps, nos muscles se contractent, nous avons mal au dos, aux épaules, au ventre… Notre respiration est superficielle, le diaphragme bouge à peine.
Notre respiration “normale”, habituelle est superficielle. Avec cette respiration, notre système sympathique est activé. Hein, quoi, qui ça ? Oui, notre système sympathique.
Alors, petit cours synthétique et simplifié sur le fonctionnement de notre organisme… Parce que, oui, c’est sympa d’apprendre et de comprendre comment marche notre corps !
Le système nerveux en bref
Notre magnifique body est contrôlé par plusieurs systèmes nerveux. Ceux ci s’occupent d’activer la synthèse et la libération d’hormones et de neurotransmetteurs pour s’adapter aux différentes situations. Au cœur de cette entreprise de gestion du corps humain, on retrouve le système nerveux autonome qui se divise en 2: le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Tu suis encore ? C’est bientôt fini…
En situation de stress, notre amygdale s’active. L’amygdale c’est un bouton d’urgence au milieu du cerveau qui sert à notre survie. Un événement inattendu, alerte, le corps est prêt à réagir : attaque, fuite ou figement.
Donc le système nerveux sympathique c’est celui qui nous prépare à l’action. C’est celui qui s’active en cas de stress et qui fait qu’on attaque ou qu’on fuit. Lui, il se met en place dans la première année de vie. Si on y réfléchit, c’est assez normal. Ce système sert avant tout à assurer notre survie donc il vaut mieux qu’il soit opérationnel assez tôt.
Son copain, le système nerveux parasympathique sert, à l’inverse, à réguler nos émotions, à nous apaiser. Il favorise la réflexion, la concentration. Lui commence à se développer dans la deuxième année de vie. Petit détail qui a son importance donc quand on s’occupe de tout-petits ! Oui, vous l’avez compris, un tout petit ne peut pas réguler son stress et ses émotions seul ! Il a besoin de l’intervention d’un adulte, bienveillant si possible, pour se calmer. Mais ce n’est pas le sujet du jour.
Fin de cette parenthèse fort instructive.
En résumé
Tu te balades dans de magnifiques montagnes canadiennes et bam, tu te retrouves face à un ours ! Ton amygdale s’active pour te sauver la vie : tu pars en courant ou tu es un ninja invincible et tu te lances à l’attaque de la bête ou tu t’immobilises en essayant de te faire passer pour un arbre… Tu as réagi avant même d’avoir compris et analyser la situation. Merci l’amygdale et le système sympathique !
Autre situation : ton patron te convoque dans son bureau pour te parler d’un dossier que tu sais avoir raté. Si tu laisses ton amygdale te guider tu risques de hurler sur ton patron, t’enfuir en courant ou rester immobile dans ton bureau, genre peut-être que si je bouge pas il va m’oublier. Là, ce serait bien d’activer le système parasympathique pour t’aider.
Et là, tadam : la respiration !
Respirer pour réfléchir
Lorsque l’on respire amplement, profondément, nous activons le système parasympathique et nous nous calmons.
Tout d’abord, la respiration en elle-même, de part ces mouvements amples, aide le corps à se relâcher, physiquement. Les muscles sont mieux oxygénés et se relâchent progressivement. Les mouvements de la respiration ont un effet de massage interne et profond. La tension physique diminue.
Au delà de l’aspect corporel, notre cerveau, nos neurones sont mieux oxygénés et nous pouvons alors prendre du recul, mieux réfléchir et trouver une solution.
Lorsqu’on se concentre sur notre respiration, nous pouvons alors voir la situation dans son ensemble et l’analyser.
Plus nous prenons l’habitude de nous concentrer sur notre respiration, plus le calme et la sérénité apportés viennent rapidement et profondément. C’est un entraînement.
Alors quand la journée a été dure, quand les bruits de nos enfants nous irritent, quand notre corps se tend, prenons le temps de respirer !
C’est si simple ! C’est à la portée de tous !
Offrons à nous-mêmes et à nos enfants cette conscience, ce relâchement, cet apaisement.
Parce que parfois les petites choses de la vie sont les plus essentielles !
Et toi, vas-y ! Essaye, respire à fond pendant quelques minutes et dis moi en commentaire ce que tu ressens !