Aujourd’hui, je voudrais te parler des croyances limitantes
Je travaille beaucoup sur les miennes en ce moment et j’essaie de les dégommer une après l’autre. C’est à la fois difficile, challengeant, effrayant et profondément libérateur.
Alors nos croyances limitantes c’est quoi ?
C’est cette petite voix dans notre tête, ce signal d’alarme qui s’enclenche quand on veut faire quelque chose qui ne correspond pas à nos habitudes.
Quand on veut faire quelque chose de nouveau et qu’on se dit :
“Je n’y arriverais pas”
“Je ne peux pas”
“Ce n’est pas pour moi”
Quand ta copine Pauline est passée au “zéro déchet” et que tu te dis que tu aimerais bien le faire mais que toi tu n’es pas assez organisée, que tu n’as pas le temps. Quand ta voisine Sophie a monté son entreprise et que tu te dis que tu as bien des idées mais que tu n’as pas le sens du commerce. Quand ton frère s’est mis au sport et que tu te dis que c’est bien, il faudrait aussi mais tu n’es pas vraiment sportive.
Toutes ces barrières que l’on se met, ses excuses qui nous empêchent de nous dépasser.
Non, ce n’est pas facile de sortir de ses schémas, de se défaire ses étiquettes. Parce qu’elles sont bien ancrées en nous, elles nous suivent, nous poursuivent. Il ne suffit pas de se lever un matin et de se dire, allez j’y vais ! Ou peut-être que si…
Mais d’où viennent ces voix ?
Qui nous parle à travers ces croyances ?
Elles viennent de notre enfance, de notre histoire, de notre passé. Elles viennent de ce qu’on a entendu, ce qu’on a vécu. Des phrases répétées quand nous étions petits, des expériences qui nous ont laissé des traces.
Pour mon père, il fallait avoir un métier stable, sécure et rémunérateur.
J’ai presque suivi ses préceptes. J’étais sage-femme à l’hôpital. Stable, sécure, moyennement rémunérateur.
Pourtant, au bout d’un certain temps j’ai eu besoin d’autre chose. La parentalité m’a changée et a modifié mes priorités. Aujourd’hui j’ai arrêté cette activité qui répondait si bien aux attentes de mon père et je me lance en tant que coach parental…
Stable ? Pas pour le moment.
Sécure ? Pas vraiment.
Rémunérateur ? Pas encore.
Et tous les jours, j’entends cette voix dans ma tête qui me dit que je suis inconsciente, que c’est n’importe quoi, que ce n’est pas pour quelqu’un comme moi.
Mais cette voix là, ce n’est pas la mienne ! Cette voix là je choisis de ne pas l’écouter. Ces valeurs sont celles de mon père. Les miennes sont l’épanouissement personnel, l’envie de changer le monde et d’aider les parents à prendre conscience de tout ce qu’ils peuvent offrir de merveilleux à leurs enfants.
Difficile mais pas impossible
Alors franchement ce n’est pas facile. Mon enfant intérieur s’agite, est effrayé. Je dois constamment me recentrer sur mon objectif et me rassurer.
Mais je le fais, j’avance. Et quoi qu’il arrive, quelque soit l’issue, j’aurais choisi mon propre chemin et j’aurais donné mon maximum.
J‘ai toujours adoré écrire mais je pensais que ça n’intéressait personne. Et aujourd’hui j’écris et je suis lue.
Je pensais qu’aimer c’était risquer d’être abandonnée. Et aujourd’hui j’aime follement et je suis aimée.
Je pensais que je n’étais pas quelqu’un d’intéressant. Et aujourd’hui j’ai des amis qui me montrent le contraire.
Je pensais que j’étais timide. Et aujourd’hui j’adore parler en public, faire des exposés et je rêve de faire des conférences.
Je pensais que je ne savais pas dessiner. Et aujourd’hui j’illustre moi-même mon blog.
Je pensais que je ne pouvais pas être autre chose que salariée. Et aujourd’hui je me lance. Et demain ?
Et toi alors ? Qu’est-ce qui te bloque encore aujourd’hui ? Qu’est ce qui t’empêche d’être qui tu veux et de faire ce que tu veux ?
« Mais, dis donc René… c’est un blog sur la parentalité ou sur le développement personnel ? »
Oui, tiens, pourquoi je te parle de ça ?
Croyances limitantes et éducation
En allant au delà de tes croyances limitantes, en dépassant tes limites et tes peurs, tu montres à tes enfants que c’est possible. Tu leur ouvres un océan infini de possibilités.
Eux aussi pourront alors aller au delà de tes espérances ! Ils auront la liberté de choisir leur voie, d’être qui ils veulent, de se défaire de toutes les étiquettes qu’on pourrait leur coller.
Et si ça rate ? Ce n’est un échec qui si tu le vois comme tel. L’erreur est utile, on apprend grâce à elle. On se relève, on s’adapte, on avance.
Si mon projet n’aboutit pas, je changerais de voie. Ce ne sera qu’un autre chemin qui s’ouvre à moi. Et je pourrais dire à mes enfants et à moi-même que j’ai essayé, je suis allée vers mes rêves et j’ai appris.
On peut être un exemple pour nos enfants, leur montrer qu’il est possible de choisir ce que l’on veut devenir, de croire en ses rêves…
Au delà de leur montrer l’exemple, soyons vigilants à ce que nous leur transmettons, à nos mots, à notre façon de leur parler. Essayons nous-mêmes de ne pas les enfermer dans des cases, de ne pas leur créer toutes ces croyances limitantes.
Laissons les développer leur potentiel, choisir leurs passions, leur chemin.
Pour que nos croyances d’aujourd’hui ne soient pas leurs limites de demain.
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