Aujourd’hui je n’ai pas le moral. J’ai envie de rien, je suis à fleur de peau, je m’énerve pour rien…
De ces journées où rien ne va, où tu aurais juste envie de rester sous la couette et que personne ne vienne te parler. De ces moments où tu te sens nul, que tout va de travers…
Bref, je n’ai pas la patate.
Perte de confiance
Je devrais avancer sur mes projets mais je me demande si ça en vaut la peine.
Cela fait maintenant plus d’1 an 1/2 que j’ai changé de voie, que je me suis lancée dans le coaching parental. 19 mois que j’ai lancé mon blog, que je publie 1 article par semaine, que j’y mets tout mon cœur.
Je prends du temps pour écrire chaque article, expliquer au mieux ce que j’ai appris et qui a changé ma vie, proposer des alternatives que chacun pourra s’approprier en fonction de là où il en est. J’ai à cœur de montrer la voie, de changer le regard des parents sur eux-mêmes et sur leurs enfants.
Je veux changer les choses
Je ne veux pas de toute cette pression et toute cette culpabilité autour de la parentalité qui pousse les parents droit dans le mur. Ce que je veux apporter c’est de l’accueil, de l’écoute, de la douceur, de l’empathie pour le petit enfant blessé que l’on porte tous en nous. Chacun fait ce qu’il peut en fonction de ce qu’il a reçu.
Ce que je veux c’est ouvrir les yeux des parents sur leurs propres compétences, leurs savoirs instinctifs qu’ils n’entendent plus à cause de toutes ces injonctions qui nous viennent de partout.
Dire à une maman de laisser pleurer son enfant pour qu’il apprenne à s’endormir ? Elle va le faire parce qu’elle va se convaincre que c’est le mieux à faire. Pourtant, au fond d’elle son cœur saigne d’entendre son petit l’appeler et se désespérer. Son cœur se brise de laisser ce petit être fragile seul, infiniment seul. Parce qu’elle sait, son corps sait que son enfant a besoin d’elle. Mais la société lui a dit que l’enfant devait apprendre, que sinon il deviendrait dépendant, qu’il finirait par prendre le contrôle de sa vie.
Si loin de notre nature
Mais à quel moment nous sommes nous autant déconnecté de notre cœur, de notre corps pour voir nos enfants comme des tyrans ?
Comment en sommes nous arrivé à ce besoin si impératif de dominer nos petits, de prendre le pouvoir sur eux ?
Quel intérêt, quelle gloire, quelle satisfaction nous donne le fait de prendre le dessus sur nos propres enfants ? Manque-t-on à ce point de pouvoir et de liberté dans nos vies que nous ayons besoin de prendre ce pouvoir sur des êtres dépendants de nous ? Comment espérer les rendre ensuite libres, confiants, créatifs, alors que nous passons notre temps à les brider et à les contraindre ?
Semeuse de graines
Dans chacun de mes articles, j’essaie de montrer comment faire autrement. Je sème des graines, de toutes petites graines. Des petites prises de conscience, en douceur, calmement, tendrement dans l’espoir que celles ci se développent pleinement et donne naissance à un immense champs d’amour pour nos enfants.
Nous, adultes, parents, enseignants, dirigeants politiques, professionnels de la petite enfance, sommes responsables pour nos enfants. Nous sommes responsables de l’environnement que nous leur fournissons pour grandir.
Nous ne sommes pas propriétaires de nos enfants. Nous ne décidons pas à leur place. Nous leur fournissons le terreau pour qu’ils puissent grandir et développer leur potentiel.
Faire confiance en nos enfants
Nos enfants sont naturellement bons et aimants. Ils aspirent à être aimés et à aimer les autres. Ils veulent jouer, rire, s’amuser et apprendre. Ils sont curieux, joyeux, émotifs, passionnés.
En aucun cas leurs comportements ont pour but de nous nuire ou de nous énerver. Quand ils ne se comportent pas comme on le voudrait, c’est que quelque chose cloche. Parfois ce sont nos attentes qui sont démesurées par rapport à leurs capacités. Parfois nous sommes en conflits de besoins. Et d’autres fois, ils expriment leur stress par ces comportements qui nous irritent.
C’est ce message que je porte dans mes articles, dans mes publications sur les réseaux sociaux, dans mes webinars, dans mes conférences, dans mes consultations, dans mes ateliers… Mon message je le porte de tout mon cœur de toute mon âme.
Un long chemin à parcourir
J’aime ce que je fais mais ce n’est pas facile tous les jours. Alors parfois je perds ma motivation, je perds confiance. C’est le cas aujourd’hui.
J’écris depuis 19 mois déjà et ça me prend du temps et de l’énergie. A ce jour, j’ai écris 87 articles sur mon blog.
Seulement voilà, moi le marketing ce n’est pas mon truc. J’écris sans réfléchir, sans calculer. Je ne fais pas attention aux mots clés. Je n’ai pas de technique pour attirer plus de personnes sur le site hormis mon guide en téléchargement gratuit. (Voir ici.) Alors forcément, les résultats correspondent… Et ça me mine le moral.
Faut-il absolument glisser des mots clés partout pour toucher plus de personnes ? Faut-il vraiment faire des titres “tape-à-l’oeil” pour être lu ?
Ce n’est absolument pas mon truc.
Je n’y arrive pas
Alors dans des jours comme aujourd’hui où je n’ai pas le moral, j’ai envie de tout arrêter. Je devais écrire un article sur comment favoriser une bonne entente dans la fratrie mais je n’y arrive pas. Le plan est fait, les idées sont là. Mais mon esprit bloque.
En plus, bien évidemment, comme je suis d’humeur maussade aujourd’hui, l’ambiance à la maison est électrique. Ce matin mes enfants étaient énervés et se chamaillaient beaucoup. Difficile alors de t’écrire comment avoir un climat favorable à la bonne entente quand chez moi c’est comme ça.
Des résultats inattendus
Et pourtant, je dois t’avouer qu’il y a quelque chose de magique chez moi aujourd’hui.
En fin de matinée, j’étais vraiment ronchonchon et je suis allée m’allonger sous ma couette. En mode ourson grognon qui va hiberner. J’ai prévenu mes enfants et mon mari que j’étais de mauvaise humeur, que j’avais besoin de m’isoler, de calme.
Et c’est là que je vois à quel point ma vie et celle de ma famille a changé ces dernières années. J’ai pris soin de mon besoin, je l’ai communiqué et ça a nettement amélioré les choses.
Certes, je suis toujours en mode schtroumpf grognon… Mais mes enfants ne sont pas impactés par tout ça. Je les ai libéré de ce point en leur exprimant ce que je traversais et que 1) ce n’est pas à cause d’eux et 2) je prends soin de moi.
Étonnamment, l’ambiance si électrique et tendue de ce matin s’est nettement apaisée. Mes filles jouent calmement dans le salon et mon fils lit dans son lit.
Prendre soin de soi
Ce que j’essaie de te transmettre par cet article c’est quelque chose qui est essentiel pour moi : tu as besoin de prendre soin de toi et tu en as le droit. Personne ne peut être au top tous les jours, à chaque instant. Nous avons des moments d’énergie basse, où on se sent moins bien, fatigués, maussades, démotivés. Ce n’est pas un état à cultiver mais nous pouvons l’accepter et nous accueillir tel que nous sommes.
Aujourd’hui, je manque de confiance en moi, en mon avenir. Et en même temps, je sais que d’ici quelques heures, ça ira mieux. J’écoute mon corps et j’essaie de voir ce qu’il me dit. Peut-être que je manque de sommeil, de vitamines, de grand air, de sport, de soleil.
Je ne vais pas lutter contre cet état ou le nier mais l’accepter pleinement, m’accepter moi.
C’est ainsi que je pourrais reprendre le contrôle de la situation et que je repartirais de plus belle.
C’est ma mission
Parce que ma mission de vie, ma vocation, mon envie profonde est d’aider les adultes à changer de regard sur eux et sur leurs enfants. Parce que je souhaite faciliter des relations harmonieuses et respectueuses entre chacun, je sais que je ne m’arrêterai pas là.
Pour ce site, ces articles, je n’ai pas encore pris ma décision. Poursuivre ou non, changer de rythme, me contraindre aux dictats du marketing… Je ne sais pas.
Si tu as un conseil, un avis sur le sujet, je te serais reconnaissante de me l’écrire en commentaire ou de m’envoyer un mail.
Si ces articles te font du bien, je t’invite à en parler autour de toi et à les partager sur les réseaux sociaux.
D’ici là, je vais aller profiter de mes enfants, jouer avec eux, sourire, rire, danser, faire des câlins pour recharger mon réservoir et le leur.
Tu souhaites un accompagnement pour améliorer ta relation avec ton enfant ?
Prends rdv avec moi ici !
8 Commentaires
Diktat du marketing en ce moment si précieux qui nous permet d’espérer une évolution de l’humanité ? non Julie … tu participes à cette évolution des relations en soulignant que le rapport d’amour n’est pas un rapport « dominant dominé » . les grecs avaient ‘ Mots pour parler de l’amour : Eros : tu vois ? Storge : l’amour filial Philia l’amour fraternel …et AGAPE l’amour qui est le seul sans objet et donc inconditionnel … tu soulignes avec ta sincérité la grande difficulté d’inscrire l’amour de nos enfants dans cet AGAPE … en tout cas , mes coachings tous en télétravail me font aborder le stress en famille et je conseille ton site … évidemment çà va pas buzzer encore . Mais la période rend les parents permeables à tes messages . Et l’ére des accompagnants qui gagnent beaucoup d’argent n’est pas pour demain. mais tout le monde va en gagner moins, car le jour viendra à plus d’égalité face aux besoins essentiels . pour passer au palier suivant , peut-être penser alliances ? Courage et comme tu le sais ce sont es moments de désespérances qui amènent de nouvelles idées …
Merci Michèlle ! Tes mots me parlent et me donnent du courage. Merci pour ton soutien depuis le début de l’aventure, et même avant !
Bonjour Julie. Bravo pour tes articles qui me font du bien. J aime te lire depuis peu et ça me plait… on a besoin de gens comme toi, qui pensent et écrivent avec leur cœur. Alors continue même si parfois c est dur, démotivant quand on ne voit pas le bout du tunnel. Moi aussi en ce moment je me pose beaucoup de questions mais j essaie d aller de l avant…je m accroche. Bon courage à toi!!! CONTINUE!!!!
Merci beaucoup ! Je vais m’accrocher, promis ! 🙏💖
Bonjour Julie,
Depuis que je suis abonnée à ton blog je lis tes articles chaque semaine. Je peux comprendre que cette rédaction puisse être chaque semaine fastidieuse et je peux comprendre que tu souhaites changer ta pratique
C’est aussi cela prendre soin de soi, se dégager du temps. Peut-être un article tous les 15 jours te permettrait de souffler…
Merci Sophie, ton retour me touche beaucoup. 🙏
Bonsoir Julie,
Je lis vos articles depuis quelques mois et les trouve très intéressants !
Ça m’aide souvent à me poser les bonnes questions et cet article en particulier m’a beaucoup plu car il est déculpabilisant.
J’ai l’impression que c’est maintenant à mon tour de vous apporter du soutien et de vous dire que tout ceci n’est pas vain. Et aussi que prendre soin de vous c’est peut-être adapter la fréquence pour vous laisser du temps pour d’autres activités !
Un grand merci et bon courage à vous !!!
Merci beaucoup ! 🤗 J’espère vraiment que ce que je fais ici éclairera le chemin de beaucoup d’adultes !