« Maman, on m’a fait mal aujourd’hui…
– Quoi ? Qui ça ? Comment ? Pourquoi ? Qui a osé ?
– Je ne peux pas te dire qui.
– Mais que s’est-il passé ma chérie ?
– Je ne sais pas. Je n’ai pas compris. Je jouais, j’étais bien. J’ai entendu du bruit mais c’était loin. Je jouais avec la princesse et le chevalier, ils étaient à l’école et apprenaient à lire. Je faisais la maîtresse. On m’a appelé mais je ne savais pas pourquoi et je n’avais pas fini de jouer. On chantait, on riait avec mes jouets ! J’étais bien, c’était chouette…
– Mais alors, que s’est-il passé ?
– Quelqu’un est arrivé brusquement et m’a crié dessus. Je n’ai pas compris ce qu’il disait. J’avais peur, je me sentais mal. Je ne comprenais rien. Je me suis sentie toute petite. J’étais perdue. J’ai pensé que j’étais une mauvaise personne, que je faisais tout mal, que j’étais indigne d’être aimée.
– Mais qui ma chérie ? Qui t’as fait du mal ?
– …. Toi maman… tu m’as crié dessus, j’ai eu peur, j’ai eu mal, j’ai cru que tu ne m’aimais plus… »
Parce que quand on crie sur nos enfants, quand on les punit, quand on les humilie, quand on les tape, ils ont mal.
On leur fait du mal, dans leur corps, dans leur cœur, dans leur cerveau.
Parce qu’on ne tolérerait pas que quelqu’un leur fasse ça.
Parce qu’on ne tolérerait pas qu’on nous fasse ça.
Ne faisons pas de mal à nos enfants.
Ne les blessons pas, ni physiquement, ni moralement.
Même si c’est dur, même si on est imparfaits, même si parfois on se plante, faisons de notre mieux pour les protéger de la violence sous toutes ces formes.
Il est parfois difficile de sortir du cercle de la violence.
Difficile mais pas impossible. Pour certains, la prise de conscience suffit.
Pour d’autres les blessures sont plus profondes, les carences plus marquées et le chemin plus long.
Parfois ça déborde, ça nous dépasse, ça nous échappe, ça dérape.
Tu as dérapé ? Tu as crié, humilié, tapé ?
Tu culpabilises, tu te sens nul, mauvais, pas à la hauteur.
Tu as échoué.
Arrête ! Arrête de te juger ! Ça ne te fait pas progresser.
Quand tu te juges, quand tu ressasses la situation, tu figes le mécanisme dans ton cerveau. Tu imprimes ce mode de fonctionnement. Tu n’apprends pas.
Alors va de l’avant !
Fais de ta culpabilité une culpabilité saine, qui te fait avancer, progresser. Fais en une force ! Puise dans son énergie !
Tu ne veux pas que ça se reproduise ? Dis toi que tu en es capable. Tu vas y arriver. Tu vas dépasser ça !
Apprend à gérer ta colère, répare tes souffrances, prend soin de ton enfant intérieur. N’hésite pas à te faire aider.
Ne baisse pas les bras, ne reste pas sur un échec. Tu es capable !
Parce que ce n’est qu’avec de l’amour que nos enfants pourront grandir.
Parce qu’on n’éduque pas avec de la violence.
On éduque avec du respect, de l’empathie, de la bienveillance.
C’est l’amour qui fera grandir nos enfants.
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4 Commentaires
C’est vraiment difficile à un moment donné de ne pas crier sur son enfant…. Je me contrôle beaucoup, mais tant que je n’ai pas eu de réponses de ma fille, j’insiste parfois à tord, mais pr avoir une réponse… Bouh ! Être parent n’est pas simple du tout.
Moi aussi il m’arrive de crier. C’est humain ! Ce n’est pas simple d’être parent. On apprend de nos erreurs et on progresse chaque jour.
Merci ça a arrive à tout le monde de déraper…mais gronder crier humilier ss s en rendre compte aussi. Merci pr votre article riches en clés ppur certains cadenas ou simplement nous faire Tilte
Merci à toi ! Mon but est bien de faire prendre conscience pour amorcer un changement sans pour autant moraliser. Je pense qu’on fait tous comme on peut avec ce qu’on a et ce qu’on sait. 💖