Comme dit mon fils “On ne résout pas les problèmes avec des claques mais avec des mots!”
Ok, d’accord, on a dit pas de violences physiques ni verbales, donc pas de cris, pas de punitions…
Mais alors on fait comment ?
Je n’ai pas 1 réponse à cette question mais tout un tas de réponses ! Parce qu’il n’y a pas de solution miracle, oui, je sais désolée ! C’est un ensemble d’éléments à mettre en place, un ensemble de maillons d’une même chaîne.
Et parce que chaque enfant est différent, chacun apprendra à son rythme et réagira différemment. Il n’existe pas une solution magique, efficace pour tous les enfants. Je ne peux que vous donner des pistes à suivre pour trouver votre propre parentalité idéale.
Alors attention, c’est parti, liste des clés pour une parentalité efficace:
1. Écouter
On écoute ce que l’enfant dit, on lui laisse le temps de le dire. Oui malgré tous les “en fait, en fait, en fait, euh…. en fait…”
2. Accueillir ses émotions
Qu’elles nous plaisent ou non, ce sont ses émotions et il a le droit de les ressentir et de les exprimer. On apprend nous aussi à exprimer les nôtres et tous ensemble on apprend à décharger nos émotions sainement.
3. Rechercher le besoin derrière l’envie
Parce que si son idée du moment est d’avoir les dernières chaussures à la mode qui coûte l’équivalent d’un mois de salaire ou de 30 chameaux selon la monnaie en vigueur, certes il n’est pas forcément possible ni même souhaitable de céder à sa demande mais derrière elle se cache sûrement un véritable besoin: besoin d’appartenance au groupe par exemple. Et ce besoin mérite d’être entendu.
Derrière chaque comportement négatif il y a un besoin. Il ne s’agit pas de satisfaire à toutes les envies de nos enfants mais d’aller plus loin, de voir quel est son véritable besoin, celui auquel nous devons répondre.
4. Accepter qu’il ne soit pas d’accord avec nous, qu’il ait ses préférences, son propre avis
Parce que c’est un être doué de pensées et même d’intelligence !
Écouter son avis ne veut pas dire le laisser décider de tout, tout seul. Lui laisser la possibilité d’exprimer son point de vue c’est accepter son individualité, découvrir sa vision du monde, lui donner confiance. Et parfois ça nous permet de comprendre ce qu’il a en tête, pourquoi il refuse ce qu’on lui demande et trouver une solution ensemble qui convienne à tous.
On rêve tous de comprendre nos enfants alors si on commençait par les écouter vraiment ? Non, ça ne peut pas être aussi simple que ça…
5. Se renseigner sur les capacités de notre enfant en fonction de son âge.
Je ne parle pas que de ses capacités motrices. Il suffit de l’observer pour voir ce qu’il est capable de faire physiquement, si tant est qu’on lui laisse suffisamment de liberté pour qu’il puisse bouger et expérimenter.
Ce n’est pas aussi simple pour ses capacités psychiques mais avec internet, toutes les info sont à portée de clics alors pas d’excuses. Non un enfant de 2 ans ne peut pas se retenir de faire ce dont il a vraiment trop envie. Non ce n’est pas parce que l’enfant est capable de nous répéter clairement et de nous expliquer la consigne qu’il est capable de la suivre. Oui parfois ils ont oublié les règles et les interdits et il faut leur répéter encore et encore. Oui quand ma fille a dessiné sur mon matelas elle ne l’a vraiment pas fait exprès…
Il est tellement difficile d’évaluer leurs compétences émotionnelles. Lorsque l’enfant se met à parler on a l’impression que c’est bon, il comprend donc il peut se raisonner. C’est tellement plus complexe que ça. Il n’y a qu’à voir comme les adultes eux mêmes ont du mal à contrôler leurs pulsions ! Se renseigner permet de comprendre et de relativiser.
6. Donner à notre enfant des ressources, des consignes claires
On lui fournit le “comment faire autrement”. Comment respecter la consigne, comment exprimer ses émotions, comment éviter la violence, comment gérer la frustration…
Parce que posez des interdits sans donner d’alternative c’est mettre l’enfant en mauvaise posture.
Quand tu dis à ton fils, ta fille ce qu’il ne doit pas faire, es-tu sur qu’il connaisse une autre voie, une alternative ? Alors montre-lui ce que tu attends de lui.
Dans la vie, c’est comme pour apprendre à nager. Tu n’imagines pas jeter ton enfant dans la piscine sans lui avoir appris les mouvements de natation et sans l’avoir guidé.
Fais pareil pour les comportements du quotidien. Montre lui, faites ensemble, laisse le faire puis réajustez ensemble. Sois son guide, son exemple. Laissez lui le temps de s’approprier les mouvements et d’essayer de trouver les siens. Fais lui confiance.
7. Prendre le temps de remplir le réservoir affectif de tout le monde
Parce que sans énergie on ne peut pas apprendre, gérer son stress, s’apaiser. Chacun a besoin de remplir son réservoir affectif, ce réservoir qui nous permet de nous adapter au quotidien. Comment ? Par du temps ensemble, par des jeux, des câlins, des encouragements.
Parce que comme le dit si bien Isabelle Filliozat: l’amour est un carburant. Et sans ce carburant, sans cette énergie, l’enfant ne peut rien, ni apprendre, ni être en empathie. Et toi non plus !
8. Prendre soin de soi et de son enfant intérieur
Oui, on prend soin de soi !
Même si on a un boulot, plusieurs enfants, un chat, la lessive à faire, les courses… Parce que si tu ne prends pas le temps de recharger tes propres batteries tu n’iras pas loin.
“Qui veut voyager loin ménage sa monture”. Oui, ok, c’est limite comme citation mais je fais ce que je veux, c’est mon article.
Il n’empêche que pour bien s’occuper des autres, il faut d’abord s’occuper de soi. Si tu n’y arrive pas, si tu ne trouve pas le temps, demande de l’aide.
Parce que tu n’es pas un super héro. Et même Superman je ne suis pas sûre qu’il assure en tant que parent parce que, lui aussi, il en traîne des casseroles en terme de petite enfance ! Si toi aussi tu as de lourds vestiges de ton passé dans ta besace, ne les lègue pas à tes enfants. Guéris tes blessures. Ça fera du bien à tout le monde.
9. Apprendre à mieux communiquer
On apprend à exprimer ses besoins, ses émotions, son avis sans blesser l’autre. Vive la communication non violente !
Parce que dire ce que l’on a sur le cœur est essentiel à une relation épanouie mais pour que le message soit entendu et porte ses fruits il est préférable de ne pas le lancer en mode torpille. On apprend à parler dès les premières années de vie mais si on apprenait à se parler respectueusement aussi ? Et si on en profitait pour s’encourager, valoriser les acquis, les compétences et ne pas toujours se focaliser sur ce qui manque. Prendre le temps de voir tout le chemin parcouru, tous les obstacles surmontés. Puiser dans ses réussites la force d’aller plus loin, de s’améliorer encore, de gravir les plus hauts sommets.
10. Le droit à l’erreur
Parce que tout ceci est un long processus, on se laisse le droit à l’erreur. Pour nos enfants et pour nous. Parce que le chemin est sinueux, tortueux et en même temps tellement riche !
Oui, c’est difficile. Parfois ça parait impossible. C’est fatigant, c’est déroutant, parfois désespérant. Mais le résultat est tellement extraordinaire. Parce que nos enfants apprennent vite, plus vite que nous. Ils n’ont pas à lutter contre toutes ces croyances limitantes que nous, adultes, nous sommes construites. Ils n’ont pas à déconstruire une image qu’ils se sont faites, comme nous pouvons avoir à le faire.
Faisons leur dès le début le cadeau de notre imperfection assumée. Apprenons avec eux et ils nous dépasseront ! Ils nous surpasseront en empathie, en intelligence émotionnelle et en confiance en eux. Faisons de nos enfants les super-adultes de demain !
Ce n’est pas une liste exhaustive alors si tu vois autre chose, n’hésite pas à me le dire en commentaire ! 😉