Aie, là je pars dans un sujet délicat et douloureux.
Soyons vraiment, vraiment honnête.
Est-ce qu’on aime tous nos enfants pareil et tout le temps ?
Est-ce que l’amour d’une mère ou d’un père pour son enfant est toujours, forcément là, tout de suite ? Est-ce dès la conception, dès la grossesse, dès la naissance ?
Qu’il n’y ait pas de méprise, je pense que l’enfant a besoin d’être aimé de façon inconditionnelle. C’est grâce à ça qu’il se sent en sécurité, qu’il sait qu’il a de la valeur. C’est une base solide et rassurante pour lui. L’amour inconditionnel le porte, le soutient.
Pour autant, qu’en est-il de la réalité du parent ?
Qu’en est-il de ce qu’on ressent vraiment au fond de nous ?
Que se passe-t-il quand l’amour n’est pas aussi évident ?
A quel moment commence-t-on à aimer notre enfant ?
C’est une question difficile. Tout dépend de notre histoire, de nos projets.
Pour certains, le simple projet de la grossesse éveille déjà des sentiments d’amour envers cet enfant désiré. On le sent exister dans notre coeur bien avant que ses premières cellules ne se soient formées.
Pour d’autres, ce sera la grossesse qui mettra en place ce sentiment. Dès les premiers jours, dès les premiers mois, à la première échographie, avec les premiers mouvements perçus ou bien à la naissance ou dans les jours qui suivent.
On dit souvent que la femme devient mère pendant la grossesse et que l’homme devient père à la naissance de son enfant. Je pense que ce n’est pas aussi simple que ça. Chacun construit son lien différemment.
De plus, cette vision est tellement dévastatrice pour tous ces parents qui n’auront pas la chance de voir la grossesse menée à terme. Est-ce que ça voudrait dire que leur histoire est moins douloureuse ? Ce sont ce genre de pensées qui amènent à négliger la souffrance des hommes lors de grossesses arrêtées. Ces mêmes pensées qui poussent à nier la peine des femmes pour qui la grossesse s’arrête très tôt. Parce que l’intensité du lien ne se compte pas au nombre de mois écoulés.
L’instinct maternel
A l’inverse, l’amour pour ton enfant ne te tombe pas forcément dessus dès la première rencontre. La naissance d’un bébé peut être un moment magique, mais pas toujours. Avec la fatigue, les douleurs, les circonstances de l’accouchement, le lien peut se tisser en un seul regard, un contact ou mettre plusieurs jours, plusieurs mois à se mettre en place.
Cette idée d’instinct maternel qui te serait livré avec le bébé est source de beaucoup de culpabilité chez les mamans. Il serait temps d’être plus sincères. Si certaines mamans ou certains papas ont le coup de foudre pour leur enfant dès la naissance, ce n’est pas le cas de tous. Et ça ne remet pas en question la valeur de l’amour et du lien qui vont se construire.
Par contre, la culpabilité et la honte de ne pas éprouver les “bons sentiments “ au bon moment font des dégâts dans le coeur des parents.
L’enfant a besoin, dès la naissance, de s’attacher à un adulte, d’être en lien, en relation. Il a besoin de réponses à ses appels. Mais cet attachement n’est pas synonyme d’amour.
Le parent peut tout à fait répondre aux besoins de son petit sans pour autant ressentir pleinement ce sentiment d’amour. A l’inverse, on peut aimer son enfant et ne pas réussir à répondre à ses besoins.
La rencontre avec son enfant se fait à la naissance mais le lien se tisse chaque jour. Les événements de nos vies, de notre passé et de notre présent, influencent nos relations. Les circonstances autour de la venue de l’enfant jouent un rôle sur le lien.
Le premier
Quand tu accueilles ton premier enfant, toute ton attention est dirigée vers lui. C’est d’ailleurs ce qui fait que la vie du couple est parfois en porte à faux. Tu passe d’un duo d’adultes, autonomes, à un trio comprenant un petit être complètement dépendant et assez exigeant. Vous prenez un autre rôle, une autre casquette : celui de papa, de maman. Un rôle qui prend beaucoup de place dans la vie de chacun et pas forcément de la même façon.
Rien que cette étape, qui peut paraître banale, peut mener à des sentiments ambivalents. Et si ton couple éclate suite à la naissance de ton enfant ? Est-ce que ça ne changera pas ton lien avec ton petit ? Pas obligatoirement mais ça peut.
Et si cet enfant n’était pas prévu, pas attendu. Si sa naissance t’a contrainte à changer : de métier, de foyer, d’entourage, de vie… Si sa venue t’a empêché de réaliser certains projets, certains rêves. Il est possible de ressentir de la rancoeur, de la colère face à cette situation.
Si parfois tu te demandes comment aurais été ta vie sans cet enfant, cela fait-il de toi un parent indigne ?
Nier ses sentiments
C’est extrêmement culpabilisant de penser à ce genre de choses. Cet enfant est là, innocent, aimant. Il n’a rien demandé à personne. Et pourtant parfois on lui en veut.
Parce qu’au delà de notre rôle de parent, on est un être humain, un homme, une femme, avec des rêves, des envies, des désirs de liberté.
Tant que ces sentiments seront niés, enfouis au plus profond de nous, l’amour aura du mal à se faire sa place. Alors comment faire ?
Retrouver le chemin de l’amour
La première étape est d’accepter ses émotions. Si ma grossesse m’a fait perdre l’emploi de mes rêves ou m’a empécher de réaliser mes projets, si mon couple n’a pas résisté aux contraintes de la vie de parent, je peux trouver cela injuste et être en colère. Alors me libérer de cette colère, dans un cadre bienveillant, éventuellement en thérapie, me permettra de rétablir la relation. C’est ainsi que je serais vraiment libre d’aimer.
Tout ce qui se passe autour de la conception, de la grossesse et de la naissance est à prendre en compte. Il ne s’agit pas de faire des reproches à l’enfant ou de s’inventer des problèmes là où il n’y en a pas. Il s’agit de faire le point, de se laisser sentir ce qui se passe pour nous et de ne pas laisser des émotions mal digérées abîmer le lien.
Une fois ces nœuds détricotés, on pourra s’occuper de tisser un lien plus fort, de restaurer le lien d’attachement par des moments partagés, des paroles encourageantes, des attentions…
En dehors de ces situations un peu plus spécifiques, la place dans la fratrie joue un rôle dans nos relations.
La fratrie
De la même façon que le lien peut mettre du temps à se tisser avec le premier enfant, l’accueil d’un deuxième, troisième ou plus est une aventure nouvelle qui ne ressemblera à aucune autre.
C’est une grande interrogation chez l’aîné quand un autre enfant arrive.
« L’amour de mes parents pour moi sera-t-il moins fort à l’arrivée du bébé ? «
Alors on a vite fait de dire “mais non, ça ne changera rien à mon amour pour toi.”
Et en même temps, si l’amour pour le premier n’est pas influencé par la venue d’autres enfants, le temps partagé sera différent. Il n’y aura plus cette exclusivité. La relation va effectivement changer. Elle ne sera pas mieux ou moins bien, elle sera différente.
Et si on y réfléchit bien, en tant que parent, on se pose parfois aussi la question. Aimerais-je le deuxième autant que le premier ? Comment je ferais pour leur accorder autant de temps à chacun ?
La vérité est que les choses sont différentes pour le deuxième. Chaque position dans la fratrie a ses spécificités, ses atouts et ses inconvénients.
Notre amour n’est pas une valeur normée, graduée, que l’on peut mesurer avec une échelle.
L’influence de notre histoire
Si toi même tu étais l’aîné de la fratrie et que ton frère cadet te rendait chèvre, peut-être que tu seras moins patient avec ton enfant cadet. Si au contraire tu étais le petit dernier et que tu trouvais que tes parents te couvaient trop, peut-être que tu seras plus exigeant avec ton dernier.
Nous avons tous notre histoire. Nous avons tous un petit enfant intérieur, symbole de notre passé, de notre enfance, qui s’agite quand on s’occupe des autres.
Qu’est-ce que cette situation du présent réveille de mon passé ?
Comment moi j’ai été aimé ?
Comment cela se passait par rapport à ma fratrie ?
Qu’est-ce que je me suis dit à cette époque au sujet de l’amour, de la rivalité, de la famille ?
En prendre conscience permet de faire la part des choses. Rendre à chacun la part qui lui appartient et travailler sur la véritable émotion.
Plus nous serons honnêtes avec nous mêmes, authentiques, plus nous pourrons y voir clair dans ce qui se passe. C’est ainsi que nos liens seront forts et solides.
Et puis, au delà de ces liens de base, il y a l’épreuve du quotidien.
La vie de tous les jours
Eh oui, parce que même quand tu as réussi à faire la part des choses entre ton histoire d’enfant et l’histoire de ton enfant, tu n’es pas sorti d’affaire pour autant !
Je peux te l’avouer, même si j’aime et aimerais toujours mes enfants quoiqu’ils fassent et quoiqu’il arrive, il y a des jours où cet amour est un peu plus flou…
Il y a des jours où ce que je ressens est assez éloigné de l’amour inconditionnel…
Parce que le quotidien est parfois difficile, que certains moments sont noyés par le stress, on peut ressentir des sentiments et des émotions contradictoires envers nos enfants.
Et oui, c’est vrai, il arrive que parfois je sois tellement en colère contre mon fils que j’ai l’impression de ne plus l’aimer, voire de le détester. Certains jours ma fille me demande tellement d’énergie et d’attention que j’étouffe et j’ai envie de m’éloigner d’elle.
Pourtant je sais qu’au fond de moi je les aime et les aimerais toujours quoiqu’il arrive. Mais la réalité de la vie ne rend pas toujours ces sentiments accessibles et évidents.
Mon enfant préféré
Il faut aussi avouer que parfois j’ai des préférences.
En fonction des périodes de ma vie et de la leur, je me mets à préférer passer du temps avec ma dernière qui me fait des câlins plutôt que mon grand qui traverse des tempêtes émotionnelles à crier et taper.
La bonne nouvelle c’est que mes préférences varient.
Parfois je vais aller plus volontiers vers ma moyenne douce et calme. D’autres fois j’aurais plus de plaisir à faire des activités avec mon grand parce qu’on peut aller plus loin dans la réflexion, contrairement à ses sœurs plus jeunes où je fais le même puzzle pour la 100eme fois.
Et puis il y a des fois où ces périodes durent plus longtemps.
Le souci quand ça s’installe c’est que ça joue de plus en plus sur la relation. Je me sens irritée par le comportement de mon fils, il le sent donc est stressé et a besoin de recréer du lien. Sauf que, évidemment, son réservoir étant à sec, il n’est pas capable de réclamer de l’attention autrement qu’en faisant n’importe quoi. Je le trouve donc de plus en plus pénible et la situation s’installe. De plus, si je commence à le définir comme “pénible”, je le contraint à se comporter comme tel. Il fait en sorte de correspondre à l’étiquette que je lui ai collée. Ce phénomène est décrit ici.
Prendre conscience pour s’en sortir
Prendre conscience de ces mécanismes est important pour sortir de cette spirale.
Être honnête avec soi et avec ce que l’on ressent, accueillir nos émotions sans les juger et les exprimer dans un environnement sécurisant, que ce soit avec des amis ou en thérapie. Tout ceci nous libère et nous aide à retrouver le lien.
Je pense sincèrement que tous les parents veulent le meilleur pour leurs enfants. Être parent n’est pas facile. Notre histoire d’enfant influence nos réactions mais aussi nos sentiments. Notre éducation nous a coupé de nos instincts, de la compréhension de nos émotions. La société nous donne des messages contradictoires sur ce qu’il faut ou ne faut pas faire, créant ainsi confusion, culpabilité et sentiment d’échec.
Comment, au milieu de tout ça, retrouver l’authenticité, la sincérité de notre amour ?
Si toi aussi il t’arrive de t’éloigner de ton amour pour tes enfants, ou si tu n’as pas encore trouvé le chemin de cet amour inconditionnel, n’hésite pas à en parler. A moi, à un ami, à un coach parental, à un thérapeute. Libère-toi de cette honte et de cette culpabilité pour retrouver le lien.
Pour que chaque jour, le lien se tisse un peu plus avec nos enfants, pour les accompagner au mieux sur leur chemin, nous avons besoin de prendre soin de notre enfant intérieur.
Tu souhaites un accompagnement pour améliorer ta relation avec ton enfant ?
Prends rdv avec moi ici !
8 Commentaires
Oui en effet, j’ai l’impression d’aimer mes deux garçons différemment, mais je sais que je les aime aussi fort l’un comme l’autre. J’ai eu mon aîné très jeune, alors que j’étais moi même entrain de me construire. j’ai ressenti en premier lieu le poids de la responsabilité avant de me sentir maman. Mais avec l’aide de ma mère, et de l’homme qui est devenu mon mari, j’ai appris à tisser des vrais liens mère et fils, il devait avoir environ 2 ans (jusque là je me sentais comme une grande soeur)
Entre les deux il y a 7 ans de différence et j’ai pu passer du temps de qualité avec chacun d’entre eux. Ils ont aussi des caractères très différents ce qui fait que je suis obligée d’adapter nos relations. Mon aîné n’est pas dans la démonstration d’affection, alors que le second me le dit souvent et me fait des câlins. Il est aussi plus attentionné envers moi alors que l’aîné est principalement centré sur lui. Donc oui selon mon état d’esprit je vais vers l’un ou l’autre plus volontier. J’ai aussi tenu à développer chez eux un véritable amour et respect l’un pour l’autre, ce qui fait qu’eux aussi se cherchent quand ils ont besoin.
Et jusqu’à présent aucun ne m’a reprochée de préférer l’un ou l’autre, ils ont 20 et 13 ans.
Merci beaucoup pour ce joli témoignage ! 💖🤗😘
Je viens tout juste d’avoir mon premier enfant mais j’avoue que c’est une question qui me taraude déjà. J’ai adoré être enceinte et accoucher. L’ amour que je ressens pour ma fille est tellement intense, plus que je n’aurais jamais pu imaginer ! Du coup ça me fait vraiment peur de penser avoir un deuxième enfant. Et si je ne l’aimais pas autant ? Ou si, au contraire ma fille se sentait délaissée après la naissance du deuxième ? Article très intéressant qui me fait me poser beaucoup de questions.
C’est difficile d’imaginer que cet amour si intense puisse se multiplier. Et pourtant, j’ai 3 enfants et je les aime chacun d’un amour infini. L’amour n’a pas de limite.
Pour ce qui est du temps passé ensemble, on s’adapte, on fait attention à la relation, on s’organise. La qualité du lien ne se résume pas à la quantité de temps partagé. 💖
Ah, le beau sujet tabou que voilà!
Pour ma part, j’ai 2 filles (6 ans 1/2 et bientôt 4 ans) que j’aime énormément, mais pour être tout à fait honnête, j’ai pour le moment beaucoup plus d’atomes crochus avec mon ainée qu’avec ma cadette. Non pas que je n’aime pas la plus petite, pas du tout! mais je parviens mieux à comprendre ma grande car elle a tout simplement un caractère plus proche du mien.
A contrario, mon mari a une légère inclinaison vers la plus petite pour les mêmes raisons.
Mes 2 filles ont toutes les deux beaucoup de caractère, mais j’ai plus facilement géré la crise de 2-4 ans avec la grande car ayant un fonctionnement similaire au mien, je réussissais à résoudre beaucoup de conflits par le dialogue (chose à quoi elle a toujours été très réceptive… comme moi quoi). Par contre, avec la plus petite, bah le dialogue, ça fonctionne assez peu, d’une part parce qu’elle a un niveau de langage moins abouti au même âge que sa sœur, et d’autre part, parce que c’est moins son mode de fonctionnement apparemment.
Mais à côté de ça, la petite a également ses très bons côtés: très câline et affectueuse par rapport à sa sœur (qui n’a jamais aimé le contact rapproché), extrêmement rigolote (alors que sa sœur a toujours eu un côté très sérieux – fait souvent la tête…), et dotée d’une petite bouille qui fait fondre tout le monde. Quand elle ne pique pas ses crises de colère, c’est un vrai soleil à la maison, un vrai trublion qui nous fait tous rire et apporte un véritable vent d’air frais 🙂
Donc, je ne peux pas dire que je préfère ma fille aînée, juste que nos caractères respectifs sont plus en adéquation. Ça changera peut être avec le temps, rien n’ est figé après tout…
L’important je pense, c’est de s’en rendre compte et de ne pas rester dans le déni. Ma mère, qui a toujours juré les grands dieux ne pas avoir de préférence entre mes 2 frères et moi, est toujours restée dans le déni car, avec le recul et de façon tout à fait objective, j’étais clairement sa préférée, alors que le cadet était yn peu le vilain petit canard (mon frère ainé, préféré au cadet, aurait pu être le chouchou s’il avait été une fille je pense…). Cela a causé beaucoup de tort dans la fratrie, surtout entre mes 2 frères… je me dis que si elle avait su en prendre conscience et faire en sorte que cela se voie moins, les choses aurait pu être différentes, car si on ne peut s’obliger à aimer ses enfants de la même façon, on peut au moins tenter de palier à cela.
Merci pour ce beau témoignage ! Oui, prendre conscience du fait que ça nous paraisse plus facile avec l’un qu’avec l’autre est un pas important ! C’est ainsi que l’on peut faire en sorte de créer une belle relation avec chacun ! Ces relations seront différentes mais aussi riches l’une que l’autre ! 💞
Bonjour,
Un grand merci pour cet article qui m’a fait me replonger dans des instants de maternité pas simples, tout comme dans ma propre histoire. Aujourd’hui encore, ma petite soeur est la préférée de ma mère. C’est étrange, ça n’a pas toujours été, ça l’est devenu après que je quitte la maison, avec mon travail, ma vie. Ma mère aime avoir la place numéro un dans nos vies, elle l’est toujours dans la vie de ma soeur, malgré sa vie de famille (elle a 3 enfants). Jamais je n’ai mal vécu cette préférence car je me sais quand même aimée par ma mère. Cela peut parfois me blesser, elle ne m’appelle jamais, alors qu’elle appelle ma soeur quotidiennement.
Mais c’est ainsi.
Pour mes deux garçons, j’ai exactement ressenti ce que vous décrivez: des moments d’amour fou pour chacun d’eux, des préférences. Mais ça change tout le temps!! J’aime mon aîné pour son intellect, sa pondération, son calme et son mystère. cette sensibilité qui rappelle la mienne qui peut faire croire à de l’indifférence mais qui n’en est pas. Il a 18 ans et est parti en septembre. Un déchirement. cependant, il est heureux et je suis heureuse qu’il s’épanouisse. Mon « petit », 15 ans, a été très différent de son frère. Plus agité, colérique, à toujours vouloir bouger. Et en même temps plein d’amour, de câlins et de bisous. Sa petite enfance fut pénible à traverser, surtout que le grand était calme, ne faisait jamais de bêtise. C’était lui qui était différent, pas le petit. Sauf que je me suis beaucoup opposée à mon cadet, surtout quand j’ai traversé des moments difficiles avec ma propre famille (AVC de mon frère). Bref, j’ai cru que je ne parviendrais jamais à l’aimer comme son grand frère. Quelle idiotie!!! Aujourd’hui, je les aime inconditionnellement pour leurs singularités. Nos enfants ne cessent de changer, d’évoluer et je vois comme ils sont merveilleux tous les deux. je les aime différemment, j’apprécie certaines de leurs qualités, comme je peux conspuer certains de leurs défauts. je les trouve souvent ingrats. ce n’est pas vraiment vrai, mais je suis exigeante. Le temps passé avec chacun d’eux me réjouit et me comble. je les préfère chacun leur tour, c’est génial!
Merci d’avoir mis de si jolis mots sur cette facette de notre amour maternel 😉
Merci beaucoup pour votre témoignage ! Quelle chance vos enfants ont d’être autant aimés !