3 façons de dompter le stress

Le stress fait partie de nos vies. Quoi qu’on fasse, où qu’on vive, il est présent.
Il y a le stress qui stimule, la petite montée d’adrénaline qui nous pousse à nous surpasser. Mais il y a aussi le stress qui nous bloque, nous fait perdre nos moyens, nous rend agressif. Celui-là nous ronge et nous empêche de profiter pleinement de la vie. Pour nos enfants, le stress peut être source de conflits avec nous et à fortes doses il a des répercussions sur leurs cerveaux en développement.

Pour que tes réactions ne soient plus dictées par ton stress tu as besoin d’outils pour le gérer. Voici les 3 grandes voies à explorer.

Bouge ton body !

Le stress nous fait sécréter des hormones. Parmi elles, l’adrénaline et le cortisol. Celles-ci ont un but : nous sauver en cas de danger. Elles nous donnent l’énergie pour nous battre comme un lion ou pour fuire le plus vite possible. Seulement voilà, la plupart du temps, nous ne sommes pas en réel danger. Heureusement d’ailleurs ! Alors inutile de se battre ou de fuire. Ce serait même assez malvenu comme comportements. Mais alors, où passe cette énergie qui nous préparait à l’action ? Justement, c’est bien ça le problème, elle ne passe pas. Elle reste et se fait une petite place au chaud dans notre corps. Sauf que cette énergie inutilisée et désormais inutile ne nous sert pas de réserve pour plus tard mais nous fatigue encore plus. 

Pour ne pas qu’elle ne fasse trop de dégât, il faut l’évacuer. 

Une solution pour sortir cette énergie est tout simplement de la mobiliser à fond. Comment ? Par le mouvement ! 

Bouger, courir, sauter, danser… 

Concrètement, quand tu sors d’une journée difficile, tu peux aller te défouler un peu en faisant du sport, en courant, en dansant…

Quand tu récupères ton enfant à la sortie de l’école, après une journée riche en stress pour lui, fais-le bouger. La tension dans son corps a besoin de sortir et ce sera beaucoup plus agréable pour tout le monde si ça se passe en rentrant en courant ou en sautant à cloche-pied. Tu peux transformer ce moment en jeu, en défi. Vous rigolerez ensemble et ça vous détendra tous les deux. Ca vous rapprochera, remplira vos réservoirs affectifs respectifs, renforcera votre lien d’attachement… Bref, que du positif ! 

Ce n’est pas possible pour toi ? Je te rassure, comme dirait mon fils: “dans la vie, il y a toujours une solution!”

Parmi les milliers de possibilités qui existent, je citerais : 

• le trampoline ! Il existe même des versions pour appartement. Outil ludique et efficace qui plaît beaucoup à nos petits et grands loulous. Moi je n’ai pas le trampoline du coup ils sautent sur mon lit ! Ils s’éclatent et sont nettement plus calmes après. 
• danser, chanter, faire les fous ! On met la musique et on se lâche ! Evidemment, ça marche encore mieux si tu te prêtes au jeu. Le but étant de relâcher la pression, il ne s’agit pas de danser gentiment en mode guinguette mais de mobiliser tout le corps : “Allez les mains en l’air !”
• Karaté-chaussette : oui, je sais c’est un terme technique ! Le but du jeu est d’enlever les chaussettes de l’autre. C’est mieux si tu laisses gagner ton enfant, sinon ça peut partir en cacahuète. En général, les rires s’invitent rapidement dans la partie. Rire, contact, échange, mobilisation du corps… encore un outil qui joue sur plusieurs tableaux. 

Tu peux libérer cette énergie également par toutes sortes d’activités créatrices : peintures, dessin, sculptures, danse… 

Retrouver la sérénité

Il n’est pas toujours possible ni même nécessaire de passer par la phase “bouge ton corps”. Gérer son stress c’est aussi comment retrouver son calme. En d’autres termes, ton amygdale est en alerte, comment fais-tu pour la rassurer et lui expliquer qu’elle peut se calmer, tout va bien. C’est une étape fondamentale car plus l’amygdale est excitée plus elle devient excitable. Donc moins tu maitrise ton stress, plus tu es sensible à celui-ci. Ca s’accumule. 

La bonne nouvelle c’est que l’inverse est vraie aussi ! Plus tu prends soin de ton stress, plus tu l’apprivoises, plus ton seuil de tolérance sera élevé. En fait, tu apprends à prendre du recul, à prendre le temps de te reconnecter à ton cerveau avant d’agir. 

Tu peux retrouver ton calme par des petites choses faciles. 

La trousse de secours :

• Respirer. J’en ai déjà parlé mais c’est vraiment un outil magique et accessible partout, tout le temps. 
• Boire un verre d’eau. Quoi ? Juste ça ? Et bien oui. Prendre juste quelques secondes pour aller boire un verre d’eau, c’est quand même assez simple. Tu n’y crois pas ? Alors, essaie ! 
• Regarder du vert. L’idéal étant de marcher nu dans la nature. Ah, non, pardon. Juste de marcher dans la nature ! Mais si tu n’as pas de forêt à portée de bottes ou si tu ne peux pas y aller, tu peux juste regarder les feuilles d’un arbre, la pelouse ou à défaut la couleur verte. Oui, je sais, la couleur verte c’est bizarre mais ça marche aussi. Parce que parfois ton cerveau tu peux le berner assez facilement !
• Caresser le chat, le chien ou même une peluche.
• La visualisation. Penser à un endroit agréable ou à un moment heureux. Pour cela, il faut que tu ais déjà quelques idées avant le moment fatidique. Parce que souvent, quand le stress est présent, tu as du mal à trouver une idée. Tu peux te faire une liste mentale ou une vraie liste de différents endroits ou moments apaisants. Une fois que tu as cette liste entraîne-toi à les visualiser. Quand le stress revient, replonge-toi dans ses pensées.  

Quand tu as un peu plus de temps pour te calmer, d’autres activités permettent d’atteindre un sentiment plus profond de sérénité comme la méditation, le yoga, la relaxation, la sophrologie… Celles-ci ont des effets profonds et durables. On a malheureusement parfois tendance à les sous-estimer. 

Agir en profondeur

Tous ces outils t’aident à réguler ton stress et à mieux le traverser. Mais agir sur les facteurs de stress est un travail important à faire. 

Commence déjà par faire la liste de tout ce qui te contraint au quotidien, ce qui te prive de ton pouvoir personnel. 

Une fois que tu as fait cette liste, tu peux faire un premier tri. Qu’est-ce que tu pourrais supprimer ? Quels sont les facteurs sur lesquels tu peux agir ? 

Tu les as ? Alors que décides-tu de faire ? Est-ce que tu choisis de les éliminer ou de les garder. 

Ne te mets pas la pression non plus. Parfois, on sait qu’on pourrait agir sur certaines contraintes de notre vie mais on n’est pas prêt à le faire. C’est ok. C’est ta décision, ton choix. 

A partir du moment où tu choisis de poursuivre en ce sens, tu reprends ton pouvoir personnel. Ce sujet est tellement important que j’en ai fait un article !

Et même sur les facteurs sur lesquels tu ne peux pas agir, tu peux reprendre un peu de pouvoir en y mettant du sens et en décidant de les vivre positivement. 

Oui, je sais, ce n’est pas toujours facile. Mais face à une contrainte tu as le choix : lutter contre et te fatiguer ou accepter et préserver ton énergie. Dans tous les cas, la contrainte persiste. 

Allons encore un peu plus loin et explorons ton passé, ton histoire. Comment co-habites-tu avec ton enfant intérieur ? Cette partie de toi qui renferme ton enfance. Ce mini-toi qui a des blessures, des manques. Comment en prends-tu soin ? Parce que tu ne peux pas l’ignorer, il fait partie de toi et oriente tes pensées, tes croyances. 

S’il est important de soigner son passé, il est tout aussi utile de prendre soin de toi dans le présent. Reprendre du pouvoir sur ta vie est un élément de cette partie. Mais n’oublie pas non plus de te préserver toi maintenant. Une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique ou une carence de sommeil sont des facteurs qui augmentent ton stress et limitent ta capacité à t’adapter à tous les évenements du quotidien. 

Une fois que tu as fait le point sur tout ça, prends quelques instants pour voir ce qui se passe autour de toi. Ton entourage est il encourageant, positif ? Te donne-t-il de l’énergie ou te coupe-t-il tes moyens ? Et oui, parfois, les personnes qui nous entourent sont aussi sources de stress. D’autres, au contraire, te reboostent dès que tu les vois et te poussent vers les sommets. Peut-être alors que tu peux augmenter les interactions avec celles qui te donnent de l’énergie. Quand tu es entouré de gens qui croient en toi, qui ne te jugent pas mais t’accueillent comme tu es, ça te donne de la force et de la confiance. 

Et avec les enfants ?

Tous les outils de gestion du stress cités ici sont tout autant valables pour tes enfants que pour toi. Si tu veux les accompagner sur le chemin de la sérénité, il est préférable que tu commences par prendre soin de toi et de tes facteurs de stress. (Plus de détails ici !)

Parce que si tu ne t’occupes que de tes enfants ton réservoir sera vite vidé et tu auras du mal à tenir. Parce qu’un réservoir affectif vide c’est la panne sèche, tu ne peux plus avancer. Tu ne peux plus réfléchir.  

En plus, quand tu prends soin de toi, tu t’appropries les outils de gestion du stress. Tes enfants te voient faire et peuvent modéliser ton comportement.C’est en voyant ton exemple qu’ils pourront répéter les mêmes actions. 

Et pour que ce soit encore plus efficace, entraînez-vous ! Parent et enfant, ensemble, en dehors des moments de crises. Parce que pour être efficaces, ces outils doivent venir facilement, instinctivement. Il faut donc qu’ils deviennent un comportement habituel. Pour cela, rien de tel que la répétition. Alors on s’entraîne, on joue, on fait semblant, on répète. 

Nous vivons tous du stress. Chacun y répond de façon différente. Mais si on veut rester maître de nos actions et ne pas nous laisser diriger par le stress, il nous faut le dompter. Par le mouvement pour libérer l’énergie ou par les techniques de retour au calme, nous pourrons revenir à un état d’équilibre plus rapidement. En faisant le tri sur nos facteurs de stress et en reprenant du pouvoir personnel sur les contraintes que l’on subit, nous augmentons notre tolérance et notre capacité d’adaptation. 

Et quelque soit le niveau de tension dans lequel tu es, saches que le rire et le contact sont des outils précieux pour se calmer. Alors dans certains cas, essayons de voir les choses avec un regard positif et s’amuser des péripéties rencontrées. Et quand c’est difficile, que la situation est tendue avec ton enfant, rappelle-toi qu’un câlin aide à apaiser tout le monde. 

Alors, dis-moi. Quels sont tes techniques pour gérer ton stress ? Aidons-nous les uns les autres en notant en commentaires des idées d’outils pour un quotidien plus serein !