Comment ça marche un enfant ?
Comment on fait pour gérer les crises, l’aider à développer sa confiance, lui transmettre nos valeurs ?
Comment lui donner ce qu’il faut pour son futur ?
Avec de l’amour et de l’empathie. Ah ouais super, merci ! Mais encore ?
C’est vrai qu’on met beaucoup l’accent sur la bienveillance mais concrètement au quotidien, c’est pas toujours facile.
Alors on fait comment ?
1) L’exemplarité.
Parce que tous les beaux discours sur la gestion des émotions, la communication, le respect, l’empathie… ça ne vaut rien si on ne se l’applique pas à soi même et à son enfant.
Si tu veux que ton enfant se calme et que tu lui cries dessus “NON mais tu vas te calmer !” Il y a assez peu de chance que ça marche. Proche de zéro en fait.
Comment transmettre à nos enfants des qualités, des processus que nous n’avons pas ? L’enfant reproduit beaucoup plus facilement ce qu’il voit, ce qu’il vit que ce qu’on lui raconte.
Comment être crédible si on lui reproche un comportement que l’on répète nous même constamment ?
Si on veut leur apprendre la patience, l’écoute, l’empathie… la première chose à faire est d’être patient, à l’écoute, empathique.
Alors, hop, au boulot ! Les règles s’appliquent à tous !
Bon, allez, j’avoue. L’exemplarité c’est une part essentielle mais ça ne suffit pas.
2) La communication
S’il y a une chose fondamentale et pour laquelle on est archi nuls dans notre société actuelle c’est bien la communication ! C’est la base.
Apprendre à se parler, à exprimer nos besoins, nos émotions, sans blesser l’autre, sans juger, sans critiquer.
Déjà réussir à exprimer sa colère, son mécontentement sans s’aboyer les uns sur les autres ce serait pas mal.
Ensuite ressentir ses propres besoins, ses émotions, les comprendre et ensuite les formuler simplement, sans en reporter la responsabilité sur autrui… Il y a vraiment du chemin à faire ! Mais ça s’apprend. La communication non violente est un outil très intéressant et très riche. Elle nécessite de la patience dans son apprentissage et de l’empathie, beaucoup d’empathie, envers soi même et envers les autres.
Identifier nos ressentis, sensations, émotions.
Il faut commencer par comprendre ce que c’est une émotion et accepter son utilité.
Ensuite réussir à mettre des mots sur ses besoins et/ou émotions, être à l’écoute de soi.
Enfin, si besoin, formuler une demande concrètement réalisable par l’autre (Oui parce que demander à l’autre “Je voudrais que tu m’écoutes”, c’est difficile à évaluer objectivement…)
Mais aussi et surtout, il faut pouvoir accepter le refus.
Parce que même si on a exprimé correctement ce qu’on ressentait, ce qu’on voulait, l’autre reste libre de sa réaction.
En aucun cas on ne peut contraindre l’autre à agir comme on le voudrait. Le respect marche dans les deux sens. Je respecte mes besoins et les tiens et tu respectes tes besoins et les miens.
Avec les enfants, souvent, cette partie là coince un peu. Pas pour eux mais pour nous.
Ce n’est pas toujours évident d’accepter le refus de notre enfant. On trouve ça injuste, inadmissible, impoli…
Peut-être parce que, jamais, étant enfant on aurait eu le droit de refuser… Difficile alors d’accepter que notre enfant ait des droits que nous n’avions pas. Parce que ça heurte notre enfant intérieur.
Et pourtant ce n’est qu’en ayant la liberté de refuser qu’on peut accepter pleinement !
3) Être à l’écoute
Avant de demander quelque chose, il faudrait aussi apprendre à écouter.
Écouter vraiment. Accueillir les émotions de son enfant, ses idées, ses envies… Ce n’est pas toujours facile, loin de là. On aimerait le protéger de la tristesse, ne pas se prendre sa colère dans la figure. Mais ses émotions lui sont indispensables, elles vont le guider dans sa vie. Même celles qui nous paraissent négatives. Elles ont un sens, une valeur. Apprenons lui à s’en servir.
Être à l’écoute de ses envies aussi, de son univers.
On voudrait qu’il partage nos valeurs, nos envies. Parfois même on a déjà fait des plans sur ce qu’il pourrait faire de sa vie. Mais il est un individu à part entière et on ne peut pas le modeler à notre guise.
Si on a un bébé oiseau, on pourra faire tout ce qu’on veut, essayer encore et encore, inutile de vouloir lui apprendre à nager. Par contre, si on le laisse développer son potentiel, ses propres compétences, sa personnalité, on ne peut que s’émerveiller de ses prouesses et on se sentira tellement fier de le voir déployer ses ailes.
Alors on s’adapte. On accueille. On accepte. On encourage.
4) Travailler sa tolérance.
Parfois on cherche toutes les solutions possibles, on décortique la situation dans tous les sens. Mais certains comportements, aussi pénibles soient ils, sont juste liés à l’âge et au développement naturel de l’enfant.
Pas la peine de s’énerver face à un enfant de 2 ans qui s’oppose à tout. Il construit son identité. Au contraire, l’accompagner dans cette phase lui permettra de passer plus vite à la prochaine et plus sereinement.
Votre enfant est “insupportable” quand il vous retrouve alors que votre belle mère a bien souligné 20 fois que, avec elle, il est a-do-rable !
Ce n’est pas parce qu’elle s’y prend mieux que vous. C’est parce que vous êtes sa figure d’attachement principal. Avec vous, il est en sécurité, il peut décharger tout son stress, toutes ses émotions retenues. Il sait que vous l’aimerez toujours quoiqu’il arrive. Oui, je sais, sur le moment ça vous fait une belle jambe de savoir ça. Essayez de le voir comme une marque de confiance.
5) Remplir les réservoirs de toute la famille.
Pour tenir le coup, pour que ton enfant tienne le coup, il te faut de l’énergie, du carburant. Alors veille à garder les réservoirs d’amour de tes enfants et le tien toujours bien remplis !
Au programme: jeux, rires, moments en famille et surtout câlins à volonté !
C’est grâce à l’énergie que tu auras puisé dans les bons moments passés ensemble que tu pourras supporter les difficultés du quotidien et surmonter le stress.
Pour ton enfant aussi c’est nécessaire d’avoir un réservoir bien plein. Sans ça, sans carburant, comment faire pour grandir, apprendre, respecter les consignes, gérer ses émotions ?
Parce que la pédagogie positive ne se résume pas à quelques outils, quelques astuces.
Il s’agit d’essayer de comprendre l’univers de l’enfant, ses capacités, ses émotions pour l’accompagner pleinement dans son développement. Des tas de pistes sont à explorer, à découvrir. C’est un chemin parfois compliqué mais tellement riche !
Alors oui c’est dur, c’est épuisant, éprouvant mais même si parfois tu perds pied, si tu craques, si tu perds ta bienveillance, n’oublie pas d’être indulgent envers toi !
Tu apprends toi aussi et l’erreur fait partie de l’apprentissage.
Souviens-toi que tu fais un merveilleux cadeau à ton enfant : celui de la confiance et de l’amour.
Fais-toi aussi ce cadeau à toi même. Aie confiance en toi !
Pas besoin de supers pouvoirs pour être un super parent. Pas besoin d’être parfait !
Tu veux être le meilleur parent possible pour ton enfant ? C’est que tu l’es déjà !
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