Tu as remarqué cette fâcheuse habitude qu’ont les enfants d’être particulièrement pénibles quand tu es fatigué, énervé, de mauvaise humeur ?
A croire qu’ils cherchent vraiment à te faire craquer !
Imagine, tu as passé une journée toute pourrie. Tu rentres enfin chez toi. Tu as juste envie qu’on te fiche la paix. Tu as besoin de calme, de silence.
Et là, évidemment, tes 3 magnifiques bambins te sautent dessus dès que tu as ouvert la porte. Tu n’as même pas le temps d’enlever ton manteau et de poser ton sac. Les 3 te parlent en même temps. La petite t’escalade, l’aîné te tire par le bras et la moyenne t’emprisonne la jambe.
Tu es encerclé, cerné, pris au piège !
Une fois recueillies les doléances de chacun, tu penses que tu vas pouvoir avoir un petit moment de paix mais là, ils commencent à chahuter, à se chamailler. Et voilà que le grand a piqué le doudou de la petite et que la moyenne a eu un petit accident sur le tapis de sa chambre…
Non, mais vraiment, ils le font exprès !? Ils ont senti ta faiblesse alors ils l’exploitent à fond. Ils sont vicieux…
Et c’est quasiment du 100% gagnant. A chaque fois que tu rentres fatigué, que tu as mal dormi, que tu as passé une mauvaise journée… ils sont insupportables !
Mais POURQUOI ????
Oui, tiens, c’est vrai ça, pourquoi ?
Tu connais le principe du cercle vicieux ? Ça te parle ?
Et si leur comportement était influencé par le tien ?
Le fait que tu sois tendu les rend tendus et donc énervés/énervants.
Quand on est de mauvaise humeur, on a tendance à parler un peu moins bien, un peu moins gentiment. Alors l’enfant, petite éponge émotionnelle, le prend pour lui et réagit en conséquence. En fait, les émotions sont contagieuses.
Tu es en colère parce que ton patron ne t’a pas accordé ton congé. Ton enfant le sent, il est énervé aussi mais ne sait pas pourquoi. Et il décharge. Et il te pousse à décharger…
Mais alors on va où comme ça ?
Tout simplement: droit dans le mur !
Souvent ces situations là finissent par des cris, des disputes…
Et histoire d’amplifier un peu le phénomène, quand on est fatigué/énervé, on est moins patient. Donc les comportements qui d’habitude ne nous posent pas de problème, là, deviennent insupportables. Ça parait évident mais parfois on a tendance à l’oublier.
Parce que ça peut être mignon les enfants qui te sautent dessus quand tu rentres. En fait c’est de l’amour. C’est la joie de retrouver papa/maman.
Parfois ça ne nous dérange pas qu’ils courent dans le couloir. C’est la vie, ils jouent.
Parfois leurs disputes ne nous touchent pas. C’est naturel les chamailleries dans les fratries.
Tout dépend de notre état, de notre humeur, de notre regard sur la situation.
Mais alors comment faire ?
La première chose est de prendre conscience de notre influence sur leur comportement. Se rendre compte que nous avons notre part de responsabilité dans l’atmosphère familiale. Chacun rayonne sur les autres.
Si tu sors de chez toi de très bonne humeur, que tu te promènes au soleil tranquille et que, tour à tour, un passant te bouscule, une voiture te klaxonne, il se met à pleuvoir et un groupe de personnes se disputent à côté de toi… Tu rentres de nettement moins bonne humeur.
A l’inverse, quand quelqu’un te tient la porte dans le métro, qu’un enfant te sourit, que le primeur est sympa, tu te sens plus léger et tu as envie d’être agréable avec les autres.
Notre mauvaise humeur déteint sur les autres et donc sur leurs comportements, encore plus avec les enfants.
Ensuite prendre conscience que nous sommes responsables de notre façon de supporter ou non ces situations de stress.
Voir la vie en rose
Et oui, tout est une question d’état d’esprit. Voir les choses positivement nous aide à supporter les aléas de la vie. Voir les richesses de nos enfants nous aide à supporter leurs comportements dérangeants. Améliorer notre capacité d’émerveillement, voir leurs besoins derrière leurs “caprices”, voir leurs qualités plutôt que leurs défauts.
Alors oui c’est facile à dire ! Mais ça se travaille !
Oui quand on sort d’une journée pénible on a BESOIN de calme. On n’est pas en capacité de donner quand notre réservoir est vide !
Alors apprenons à le remplir en amont. Apprenons à prendre soin de nous, à diminuer les sources de stress, à évacuer nos colères, à gérer nos frustrations.
Changeons notre regard sur les épreuves que nous traversons.
Oui, je sais, c’est dur. Incroyablement dur, parfois même ça nous parait impossible. Et pourtant si on arrive à changer notre perception des choses, à se nourrir de nos émotions, à voir les erreurs comme des opportunités d’apprentissage, alors notre vie devient plus simple, plus agréable. Et le cercle vertueux remplace le cercle vicieux.
Rappele-toi, quand tu rentres de bonne humeur, que tu accueilles tes enfants avec le sourire quand ils te sautent dessus. Quand vous riez ensemble, que tu te mets à leur écoute et que tu profites pleinement de ces moments passés ensemble.
Alors tout semble plus simple, même leurs disputes s’apaisent plus facilement.
Pour bien visualiser que ton bonheur dépend de te façon de voir la vie, je te propose un moment de détente :
Alors, qu’en penses-tu ?
Et si on changeait de regard ?
Et si on se concentrait sur ce qui rend notre vie plus belle, plus lumineuse ?
Et si on irradiait les autres de notre lumière ?
Be a rainbow !
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