Comment retrouver la joie ?

C’est fou comme on peut répéter des concepts à longueur de journée, les conseiller à tous avec conviction et oublier de se les appliquer à soi. 

L’esprit morose

J’étais plutôt dans une mauvaise passe ces derniers temps.
Et je choisis de conjuguer ce verbe au passé, ça a son importance. 

Je déprimais pas mal. Il se trouve que j’ai fait le choix de changer de vie il y a quelques mois. J’ai quitté mon travail de sage-femme à l’hôpital pour me lancer dans l’aventure d’une profession qui n’a même pas de nom !

Pour faire simple je dis coach parentale mais en fait je ne suis pas vraiment coach dans le sens commun du terme. Je n’indique pas aux personnes ce qu’elles doivent faire en les boostant pour qu’elles le fassent. Mon travail consiste plutôt en un accompagnement. J’écoute ce que vivent les parents, leur donne des informations et des outils et je les aide à les mettre en place dans leur quotidien. Mon but est d’éclairer, de faire prendre conscience. Je ne suis pas là pour dire aux autres ce qu’ils doivent faire. Ce serait de toute façon voué à l’échec car la seule personne qui peut décider de ce que tu fais ou penses c’est toi-même. 

Pour ce changement de vie, je me forme à l’école d’Isabelle Filliozat. C’est une formation intense et riche. Ca m’apporte énormément et ça me demande aussi un investissement personnel considérable. Si je fais tout ça c’est parce que j’ai envie d’accompagner un maximum de parents vers un quotidien plus serein. Grâce à mes connaissances en neurosciences et en pédagogie positive, je sais que je peux aider les adultes à mieux se comprendre eux-mêmes et à comprendre les enfants. 

Prendre soin de soi

Par dessus tout, une valeur qui m’est chère et que j’essaie de partager le plus possible c’est de prendre soin de soi. Si tu as déjà lu mes articles, tu n’as pas pu passer à côté. Je le dis tout le temps. C’est même le sujet principal de l’ebook “les 5 piliers du parent bienveillant”. (A télécharger gratuitement ici)

Mais voilà, le secret c’est que si ce sujet m’importe tant c’est parce que j’ai du mal à me l’appliquer ! 

Oui, j’ai tendance à donner beaucoup, à ma famille, à mes amis et à toi qui me lis. Parce que j’ai vraiment à coeur d’aider les autres et de leur montrer toutes les merveilles que j’ai apprises sur la parentalité et qui font vraiment la différence au jour le jour. 

La peur de l’échec

La vérité c’est que je me suis lancée dans un projet extraordinaire, le projet de toute une vie et que je suis morte de trouille ! 

Je suis donc dorénavant coach parentale, animatrice d’ateliers Filliozat et blogueuse. Autant te dire que pour arriver là j’ai fait un sacré travail sur toutes mes croyances limitantes. Pour autant, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et le chemin est semé d’embûches. Concrètement, j’ai peur de ne pas réussir dans mon domaine, de ne pas avoir suffisamment de participants à mes ateliers ni d’audience à mon blog. 

Toute mon enfance, on m’a répété que ce que je faisais n’était pas assez bien, que je pouvais faire mieux, que ça ne suffisait pas…
Forcément aujourd’hui je ne me sens pas à la hauteur. J’ai peur. Je rumine. Je ressasse. Je doute. 

Une mauvaise humeur contagieuse

Les conséquences de cet état d’esprit sont assez lourdes pour moi et pour mon entourage. Je suis stressée donc assez grognon et je manque de patience. Donc je râle, je suis désagréable. Forcément, mes enfants, en bonnes petites éponges émotionnelles, me renvoient ma mauvaise humeur. Comme je leur parle mal, ils me répondent mal… Bref, que du bonheur !

Oui, parce que même quand tu connais les bonnes phrases à dire, les outils de parentalité positive et toute la panoplie du super parent, le stress te coupe de tes facultés mentales et te fait faire n’importe quoi. En plus, tu peux dire les bons mots, si le cœur n’y est pas, ça se sent et ça ne marche pas ! 

Et alors tu rentres dans un cercle vicieux : tu demandes quelque chose mais comme tu véhicules une énergie négative, ton entourage et surtout tes enfants sont en mode négatif. Ils ne font pas ce que tu veux, voire ils t’ignorent. (Ce qui n’est pas plus mal pour eux en fait !) Donc ça t’énerves, tu perds patience, tu cries, menaces ou humilies. En somme, tu fais tout ce que tu ne veux pas faire.

Pendant ce temps, une petite voix dans ta tête te dit “tu fais n’importe quoi ! C’est méchant ce que tu dis/fais. Ils n’y sont pour rien.” Et tu culpabilises de tout ça… Comme tu culpabilises, tu te mets à ruminer, ressasser… Ton estime de toi est de plus en plus basse. Ce qui te rend encore plus à fleur de peau. Bref, tu ne t’en sors pas !

C’était mon cas ce week-end. J’ai été assez désagréable et impatiente. Evidemment mes enfants ne m’ont pas aidé. Tout allait mal.

Changement de cap

Et puis, j’ai ouvert un livre. Un livre que j’ai acheté il y a plusieurs mois déjà et que je n’avais pas encore pris le temps d’ouvrir. Il faut dire que j’ai en moyenne 4 ou 5 livres à lire par mois pour ma formation de coach. 

Ce livre: “La force est en vous” de Louise Hay, m’a ouvert les yeux sur ce que je savais déjà. Je suis responsable de ce qui m’arrive. 

Tant que je continue de me répéter toutes ces pensées négatives, je ne sortirais pas de cet état. C’est comme quand tu dis “je suis fatigué”. Le simple fait de le dire te fatigue encore plus. 

Oui, ton cerveau crois tout ce que tu dis. En plus, il fait tout pour te donner raison ! 

Donc quand je me dis que j’ai trop de travail, je me sens tout de suite surchargée et j’ai de grande chance de ne pas réussir à tout faire. 

Quand je me dis que je suis déprimée, je renforce cet état. Toutes mes pensées pessimistes renforcent mon état de déprime et m’empêche de m’en sortir. 

Notre regard sur nos enfants influence leur comportement

J’ai déjà évoqué ce sujet concernant nos attentes envers nos enfants.
Plus tu penses que ton fils va être pénible, plus il le sera. Quand tu te dis que ta fille est ch… exigeante, tu la pousses à l’être.

Parce que les enfants font ce qu’on attend d’eux. Même si on ne le dit pas à haute voix, notre attitude, nos mimiques trahissent nos pensées. Il est donc important de travailler sur l’image que l’on a d’eux et de se concentrer sur leurs qualités. Chaque trait de caractère a un côté positif et un autre négatif. Un garçon bavard est aussi un garçon qui est a des facilités de communication. Une fille qui bouge tout le temps est une fille dynamique. 

Par le regard que l’on porte sur nos enfants, on peut les pousser vers le haut et les aider à développer leur plein potentiel ou, au contraire, leur faire perdre leur estime d’eux-mêmes. 

Penser positif pour changer de vie

Et ce phénomène ne concerne pas uniquement ce que l’on pense de nos enfants. Ca marche aussi avec tout notre entourage et avec nous-mêmes. De la même façon que l’on renforce nos croyances limitantes en adoptant une attitude qui les valide, on influence toute notre vie avec notre pensée et l’image qu’on a de nous-mêmes.

Quand tu penses que tu n’es pas à la hauteur et que tu n’es pas capable, tu ne mettras pas la même énergie dans ton projet. C’est comme si ton cerveau se disait “ne gaspillons pas notre énergie vu qu’on n’est pas capable d’y arriver.” Que va-t-il se passer alors ? C’est l’échec assuré. Et derrière cet échec, il y a la confirmation de la pensée de base “Je ne suis pas à la hauteur.” 

Si, par contre, tu te répètes jour après jour, que tu peux le faire, que tu y arriveras. Alors tu mobilises vraiment toute ton énergie à la réalisation de ton projet. Tu persévères, tu ne lâche pas. Si un jour tu rates, tu peux te relever et continuer.

Evidemment, tout ceci est plus facile quand tu as toujours été élevé comme ça… En même temps, si tu commences à te dire que c’est plus facile pour les autres, tu te donnes une excuse pour ne pas y arriver. “Oui mais moi…” Et c’est le début de la fin. 

Changer d’angle de vue

Et puis, quand tu te mets à regarder les événements avec tes jolies lunettes roses, tu te rends compte que ce n’est pas si horrible que ça.

Par exemple, moi, j’ai dit que mes enfants ne m’ont pas aidé ce week-end. Pourtant si je me concentre sur le positif je me rappelle que mon fils a commencé la journée en me faisant un gros câlin. Dans l’après-midi, j’ai pu passer du temps avec ma fille à jouer aux cartes et on a passé un bon moment toutes les deux. En fait, j’ai même réussi à avancer certains de mes projets. J’ai eu un peu de temps pour lire, on a réaménagé les chambres des enfants, on a avancé les travaux… Finalement, le bilan n’est pas si mal.  

Changer sa façon de voir les choses est le début d’un changement bien plus profond. Oui, c’est difficile mais c’est possible. 

Concrètement ça donne quoi ?

Au début, on a un peu besoin de se forcer. On apprend. On crée une nouvelle habitude, un nouvel état d’esprit. Mais à force de répétition, ça devient un mode de fonctionnement.
Alors essayons, ça ne coûte rien ! 

Chaque matin, commence ta journée en te faisant des compliments et en te disant que tu t’aimes. Oui, je sais, ça parait un peu bizarre… Rappelle-toi que ton cerveau croit ce que tu penses et encore plus si tu l’affirmes à voix haute. Au début, ça sonnera peut-être un peu faux. C’est pas grave. Ca va venir. 

N’hésites pas à te répeter des phrases positives à différents moments de ta journée.

Au coucher, fais le point sur ta journée avec tes lunettes roses : “Que m’est-il arrivé de bien aujourd’hui ? Qu’ai-je réussi à faire ? “

Je t’invite également à être vigilant sur tes discussions d’une manière générale. De quoi parles-tu avec tes amis, tes collègues ? Est-ce que tu échanges sur des moments positifs, sur des sentiments joyeux ? Ou est-ce que cela tourne plutôt autour des critiques, moqueries et autres râleries en tout genre ? 

Aie, dur constat parfois que de réaliser que l’on dépense une partie considérable de notre énergie à brasser du négatif. Le souci c’est que le négatif ne nous renvoie que du négatif. Alors si tu veux du bonheur dans ta vie, si tu veux des paillettes et des éclats de rire, commence par te concentrer sur les émotions de joie et d’amour !

Positif, positif, positif

Je rajouterai un petit détail qui a son importance : ton cerveau ne comprend pas la négation. Si, je t’assure. Si je te dis “ne penses pas à une licorne multicolore sur un arc-en-ciel !”

A quoi as-tu penser ??? Voilà ! 

Donc si tu te dis “n’oublie pas de prendre ta mallette, n’oublies pas de prendre ta mallette…” Tu risques fort de l’oublier ta fichue mallette !

Pareil avec tous les “Faut pas que je…” 

Ça te rappelle quelque chose cette histoire de formulation ? Oui, c’est un des outils de communication en parentalité positive. Si tu veux que ton enfant fasse ou ne fasse pas quelque chose, pense à formuler en positif : “Fais comme ceci” plutôt que “ne fais pas cela!” Et bien, ça marche aussi en management d’entreprise et en développement personnel. 

Mais enfin pourquoi parler de tout ça ?

Si j’insiste autant sur ces points ce n’est pas pour rien. Parce que l’atmosphère familiale dépend aussi de ton état d’esprit. Il sera difficile, voire impossible, d’éduquer tes enfants dans le bonheur et dans la joie si tu as le moral dans les chaussettes. Nos émotions sont contagieuses. 

De plus, quand tu es fatigué, que tu subis des contraintes, tu es sous stress. Et quand tu es sous stress, tu n’as pas accès à ton cerveau préfrontal, donc à ta capacité de raisonnement. Tu auras beau connaître tous les outils pédagogiques les plus positifs et bienveillants qu’il soit, tu n’y aura pas accès. C’est un peu dommage non ?!

De toute façon, pour avancer, pour accueillir tous les événements de ta journée, tu as besoin d’énergie. Comment veux-tu être dans l’accueil, l’écoute, la bienveillance si tu es à bout de nerfs ? Tu ne peux pas donner aux autres si tu n’as plus de force. 

Alors, oui, prendre soin de soi et travailler sur son état d’esprit fait bien partie de la parentalité positive. C’est même la base de tout. 

Apprendre l’optimisme à ses enfants

Si ça ne te suffit pas, pense aussi à l’avenir de tes enfants. Quels adultes veux-tu qu’ils deviennent ? Dans quel état d’esprit souhaites-tu qu’ils abordent le monde ? 

Pour qu’ils soient optimistes et confiants, tu peux leur enseigner dès maintenant la gratitude et la pensée positive. Si toi-même tu persévères dans tes projets et que tu crois en toi. Si tu ne te décourages pas et que tu transformes tes échecs en apprentissages. Alors ils sauront que c’est possible. 

Si tu soulignes leurs qualités, leurs progrès même minimes, ils prendront confiance en eux et iront plus loin. 

Si tous les soirs, en famille, chacun prend le temps de trouver un moment positif, une réussite personnelle, alors la gratitude leur sera naturelle. 

Ne nous laissons pas rattraper par un état d’esprit négatif

On a tous nos moments d’énergie haute et d’autres d’énergie basse. On traverse des périodes de doutes, des échecs. Le pessimisme peut vite prendre le dessus. Dans ce cas, tout le monde en subit les conséquences : toi, ton conjoint, tes enfants, tes amis, tes collègues… 

Alors renversons la tendance et concentrons nous sur le positif. Ça commence aujourd’hui.
Dès maintenant :

Je m’aime.
Je suis quelqu’un de bien.
Je suis capable de réussir mes projets.
Je mérite d’être aimé.
Je peux donner et recevoir.
Je décide de faire de ma vie un rêve.
Je décide de changer le monde.

Et plus tu te sens bien, en confiance, plus tu irradies cette énergie et plus l’ambiance familiale sera heureuse !

Alors, cap ou pas cap ? Je t’invite à mettre en commentaire ta pensée positive. Ne le fais pas pour moi ni pour ceux qui te liront. Fais-le pour toi. Pour qu’aujourd’hui soit le premier jour de ta nouvelle vie !